Skikda, le retour La JSM Skikda revient en division nationale deux de football. Une très bonne nouvelle pour le football national, même ceux qui conservent intact leur respect pour cette véritable école de football continueront, légitimement d'ailleurs, à vous rappeler que cela ne suffit pas et que Skikda mériterait la place qui sied à sa réputation en nationale une. Réputation faite surtout de formation de joueurs qui sont allés faire les beaux jours des plus grands clubs d'Algérie et des sélections nationales. A l'image de feu Aïssa Draoui, magicien de la balle ronde et maître à jouer du grand Mouloudia d'Alger, champion d'Afrique en 1976, et de l'EN couronnée de la médaille d'or des Jeux méditerranéens d'Alger en 1975, et son binôme Naïm, tout aussi talentueux avec le NAHD et l'EN même s'il n'a pas connu la gloire de Aïssa. Ni la déchéance de ce dernier. La JSMS n'est donc qu'en division deux, mais c'est sans doute un motif de satisfaction et une accession qui rassure tout ce beau monde d'une ville dont le cœur, immense comme la mer de partout qui l'entoure, bat régulièrement pour le football, lequel, malgré tous les déboires qu'il collectionne au détriment de sa propre vocation même et de l'éthique sportive, continue à être roi de ce même cœur. Rassurer signifie dans ce cas précis que l'antichambre de l'élite (ou ce qui est ainsi désigné) a une valeur d'une opportunité pour la JSMS de demeurer sous les feux des lampions et d'éviter le sort de beaucoup d'autres clubs ayant fini par disparaître de l'actualité après s'être engloutis dans les bas-fonds de la hiérarchie footballistique, entre inter-régions, division d'honneur, pré-honneur et autres synonymes de rétrogradation et de marche douloureuse vers l'anonymat. Des clubs qui avaient pourtant longtemps dominé l'actualité footballistique par une présence tout aussi remarquable que remarquée sur la scène des clubs et à travers des fournées entières et renouvelées aux différentes sélections nationales. La JS Djijel, l'ES Guelma autrefois, Hamra Annaba, le RC Relizane, la JSM Bordj Ménaïel, le Wifak Collo ou le GC Mascara plus tard, pour ne citer que ces repères du football national, au sens socioculturel et même politique lorsqu'il fallait exhiber son appartenance et ses idéaux face à la France colonialiste. Des équipes qui ne savaient pas jouer au football et tricher en même temps. L. I.