De notre correspondant à Oran Samir Ould Ali Le procureur de la République près le tribunal correctionnel de Aïn Turck a requis, dans la journée d'hier lundi, la peine d'une année et demie de prison ferme contre les 19 prévenus, poursuivis de destruction de biens d'autrui, attroupement illégal et atteinte à l'ordre public, dans la cadre du procès des «émeutes d'El Ançor». Le verdict de ce procès qui tient en haleine les familles des accusés, dont le président de l'association pour la sauvegarde du patrimoine culturel et naturel, et le représentant de l'UNJA d'El Ançor, a été reporté au lundi prochain. Pour rappel, des dizaines d'habitants d'El Ançor avaient entamé, samedi dernier, un mouvement de protestation pour dénoncer la pollution générée par les quatre carrières d'agrégat se trouvant à proximité de leur localité. Trois jours après, devant le refus des contestataires de démonter les tentes installées sur la route, la Gendarmerie nationale a décidé de les disperser par la force, ce qui a engendré de longs et violents affrontements. Pour beaucoup, particulièrement pour les militants pour l'écologie et l'environnement, cette affaire dépasse les frontières d'El Ançor pour embrasser toute l'Algérie dont la «situation écologique catastrophique» reflète la prégnance de l'industrialisation au mépris de l'environnement.