Le verdict des personnes im pliquées dans les émeutes d'El-Ançor, dans la wilaya d'Oran, est tombé hier, au bout d'une semaine de délibéré pleine de suspense et de tension. Ainsi, quatre personnes ont été condamnées à une peine de 2 mois de prison ferme, assortie d'amende. Il s'agit, selon la justice, d'individus ayant pris part- de manière active- dans les actes de violence (pillage, destruction de biens publics et privés et incendie volontaire de la base de vie des Turcs). 14 autres accusés, dont le président de l'association locale pour la protection de l'environnement et du patrimoine (ONSA),accusé d'instigation à la révolte, ont été condamnés à 6 mois de prison avec sursis. Six autre prévenus, dont les quatre qui faisaient l'objet de citation directe, parmi lesquels le représentant local de l'UNJA, ont été innocentés, bénéficiant d'une relaxe pure et simple, selon le jugement rendu par le tribunal correctionnel d'Aïn El-Türck. Les personnes en cavale, au nombre de six, ont été quant à elles condamnées à 3 ans de prison ferme. Un mandat d'arrêt a été lancé contre elles. A l'orée du tribunal, prise d'assaut hier par une marée humaine pour la circonstance, aucun incident majeur n'a été enregistré. Toutefois, les représentants des 8 associations qui avaient rédigé une motion de soutien en nom commun pour leur confrère Mrah El-Ansri, président de l'ONSA, ont dénoncé la condamnation de celui-ci, fut-elle par sursis, jugeant cette décision d'atteinte grave aux droits sacrés- dont notamment la liberté d'expression- de la société civile et du mouvement associatif. Pour rappel, le procès des émeutes qui ont secoué la localité d'El-Ançor avait eu lieu la semaine dernière devant le tribunal correctionnel d'Aïn El-Türck. Le représentant du ministère public avait requis une peine de 18 mois de prison ferme, assortie d'une amende de 10.000 DA, contre 24 accusés. Contre les personnes en fuite, au nombre de 6, il a requis un mandat d'arrêt. Les 24 accusés, dont 19 placés sous mandat de dépôt depuis jeudi, étaient poursuivis pour attroupement illégal non armé, trouble à l'ordre public, destruction de biens d'autrui et vol. 6 autres mis en cause, en état de fuite, devaient être jugés par défaut.