L'endodontie (appelée communément dévitalisation) est une discipline de la dentisterie qui concerne le traitement des canaux des racines dentaires. Les racines de toutes les dents contiennent à l'intérieur des canaux de petits tunnels dans lesquels se trouve la pulpe dentaire. L'endodontie consiste ainsi au traitement et la prévention des infections péri-apicales. Techniquement, cette discipline a énormément évolué ces dernières années avec l'apparition d'instruments de plus en plus performants. Pour permettre aux dentistes algériens d'être au diapason du développement et des dernières techniques en matière d'endodontie, la Société algérienne de prothèse et d'implantologie orale (SAPIO) a organisé, hier, une journée de formation à l'hôtel Hilton. Quelque 300 praticiens exerçant dans le secteur privé et public, issus de 28 wilayas du pays, mais aussi d'étudiants en chirurgie dentaire, ont pris part aux débats. La journée a été animée par le professeur Anne Claisse, ancienne présidente de la société française d'endodontie et actuelle responsable de la dentisterie restauratrice à la faculté de chirurgie dentaire de Lille, en France. Elle a passé en revue les instruments d'endodontie et leur utilisation. «Les progrès de l'endodontie, dit-elle, nous permettent de conserver un très grand nombre de dents, au lieu de les extraire». La dent naturelle reste le meilleur implant qui soit et «l'endodontie nous aide justement à mieux conserver notre capital dentaire», explique le professeur français. Présidée par le docteur Yacine Saadoui, la SAPIO a été créée il y a de cela six mois. Selon son président, cette société a pour objectif d'accompagner des chirurgiens dentistes dans leur activité professionnelle en proposant des formations en endodontie, prothèse, parodontologie, orthopédie dento-facile et implantologie orale. Un objectif qui répond aux attentes des praticiens soucieux de développer leurs connaissances afin d'offrir les meilleurs soins dentaires à une clientèle de plus en plus exigeante. Le docteur Saadaoui rappellera dans ce cadre que ce genre de formations s'inscrit dans le cadre du code de déontologie, notamment les articles 15 et 45 qui appellent le praticien à maintenir et perfectionner ses connaissances afin de soigner le patient, selon les données acquises de la science et des progrès de la recherche. Depuis quelque temps, les risques de contamination par les hépatites virales au cabinet dentaire sont sous le feu d'une actualité brûlante. Selon une récente enquête, près de 70% des dentistes algériens sont responsables de ces contaminations car ne disposant pas d'autoclaves pour stériliser leur matériel. II existe en effet un risque important de transmission de virus de malade à malade au travers de matériel mal stérilisé. C'est pourquoi le respect des mesures d'hygiène et de stérilisation reste la clé de la sécurité pour des soins dentaires de qualité. A. B.