De notre correspondant à Aïn Defla Madani Azzeddine De nombreuses personnes ne s'aperçoivent de leur maladie qu'une fois que les symptômes du dernier stade prennent effet sur l'ensemble de leur corps. Cette situation est, parfois, due au patient lui-même qui, par ignorance ou négligence, ne procède au dépistage que tardivement. Cela peut être dû aussi à l'absence de programme de lutte contre certaines maladies dangereuses, lesquelles peuvent se propager de manière désastreuse dans la société. L'hépatite est une inflammation du foie aiguë ou chronique liée à une infection virale. Selon les spécialistes, cette maladie a une double origine : la toxicité directe du virus et les réactions immunitaires de l'organisme, lesquelles détruisent leurs cellules pour éliminer les virus. On recense plusieurs types d'hépatites d'origine virale dites A, B, C, D, E (les plus fréquentes), toxique et médicamenteuse, alcoolique, bactérienne ou parasitaire. L'hépatite B est causée par le virus B transmis par voie sanguine, sexuelle et salivaire. Le temps d'incubation selon les spécialistes est de 30 à 180 jours. Ce genre d'hépatite peut devenir chronique et se transformer en cancer. L'hépatite C est provoquée par le virus C transmis quant à lui par voie sanguine (transfusions, hémophiles, toxicomanes, hémodialysés, transmission sexuelle etc.) et l'incubation varie entre 30 et 100 jours. Les professionnels de la santé sont également classés parmi la population à risque d'autant qu'ils sont exposés au virus lors de l'exercice de leur fonction. Au niveau de la wilaya de Aïn Defla, les citoyens éprouvent des difficultés pour effectuer les analyses nécessaires au dépistage de ces deux types d'hépatite puisque ces analyses ne sont pas effectuées dans les structures sanitaires extra hospitaliers pour des raisons encore inconnues, alors que le matériel et les réactifs existent. Les patients devant cette situation sont donc obligés d'effectuer ces analyses au niveau des hôpitaux, lesquels souffrent de surcharge, ou de se rabattre sur les laboratoires d'analyse privés. Selon certains spécialistes, le dépistage des virus B et C se fait régulièrement sur les poches de sang après la collecte et ce, afin d'éviter la contamination. Ces services chargés de la collecte sont, parfois, obligés d'effectuer ce genre d'analyse pour le compte des malades alors que leur mission ne le permet pas. Une fois le virus de l'hépatite repéré, le patient sera pris en charge convenablement par le service de la prévention, lequel suivra son hospitalisation et prendra les mesures nécessaires. Entre autres, les citoyens -par manque de sensibilisation- ne procèdent au dépistage que si le médecin traitant recèle les symptômes et prescrit des analyses avancées. Selon des médecins, certains cas bien précis d'hépatite exigent un traitement et un suivi réguliers pour éviter que le patient ne passe à la chronicité. La prévention dans ce cadre reste l'unique moyen pour éviter les conséquences de cette maladie. Celle-ci se résume par la vaccination contre les hépatites A et B, le dépistage chez les donneurs de sang ainsi que par le suivi d'une hygiène de vie pouvant éviter la contamination. En somme, dans la wilaya de Aïn Defla, il reste encore beaucoup à faire pour encourager les citoyens à procéder au dépistage et ce, à cause du manque de sensibilisation et d'un plan de lutte contre cette maladie.