Photo : S. Zoheïr De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi Les fans de l'équipe nationale ont réitéré de plus belle leur soutien aux Fennecs. Dimanche dernier, des automobiles et autres bus parés des couleurs nationales ont sillonné jusqu'à une heure tardive les artères de la ville toujours avec ce refrain : «Algérie mon amour…» La frénésie allait crescendo avec la directive du président de la République qui a instruit les services des transports d'opter pour un prix symbolique du billet d'avion pour Khartoum. Le quota réservé à la capitale de l'Est qui s'est consommé en une bouchée éclaire on ne peut plus sur le nationalisme de ces inconditionnels pourtant sans boulot ni toit. «Ce qui importe, c'est la victoire contre ces Pharaons. Peu importe ce que j'ai dans la poche. C'est plus qu'un devoir national. Les Verts ont besoin de nous et ce n'est pas parce qu'ils ont raté de peu la victoire au Caire qu'on va les laisser tous seuls» s'égosille un pur sang algérien croyant dur comme fer à la revanche de Ziani et consorts en terre soudanaise. Cependant, la billetterie mise à la disposition du service commercial d'Air Algérie à Constantine - pas plus de 300- et au niveau des agences de voyages agréées -près de 250- ne pourra satisfaire toute cette masse qui a assiégé hier les agences depuis les premières heures, obligeant le service d'ordre à intervenir pour raisonner les supporters sur l'incapacité d'Air Algérie à leur fournir l'accès au Soudan. «Toutes les wilayas du pays doivent bénéficier de quelques billets. C'est toute l'Algérie qui est concernée par ce déplacement», laisse-t-on entendre auprès des responsables locaux. Pourtant les fans demeurent scotchés aux alentours de l'agence principale… espérant quelques places supplémentaires. Une scène qui vient confirmer inéluctablement l'amour pour cette équipe nationale, l'amour pour le pays. Point de discussion sur la «harga», sur l'emploi… les jeunes ne sont pas de «faux fuyants». La qualification au Mondial avant tout. C'est un slogan ! Les jeunes montrent leur attachement au pays et font taire les détracteurs… Ainsi, Constantine ne désespère pas après avoir accusé le coup de ce choc au stade cairote. Elle se montre aussi enthousiaste qu'optimiste pour renverser la vapeur à la machine de Chehata. «Nous sommes bien meilleurs qu'eux. Seule la chance nous a manqué en ces maudits temps additionnels. On va les battre. Je suis confiant», avance la majorité de la population dont la défaite leur reste en travers de la gorge dès lors que le onze de Saadane était à une poignée de secondes de l'Afrique du Sud. A vrai dire, le grand Rocher est en train de vibrer avec plus de fermeté. En l'espace d'un match, la cité millénaire aura repris son souffle et, tant que l'emblème national couvre chaque espace, il y a de quoi se montrer fier. «Les Egyptiens rentreront bredouilles at home. C'est un échiquier à portée de main», commente le milieu footballistique constantinois. «One, two, three, viva l'Algérie» ne tarit pas !!