Photo : M. Hacène De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi La capitale de l'Est retient son souffle. Les Constantinois ne jurent que par une victoire compte tenu de la dernière prestation des Verts face à la formation anglaise. L'espoir revenu, les artères principales de la cité replongeaient -comme lors des éliminatoires combinées CAF-Coupe du monde- dans le commerce de différents gadgets aux couleurs nationales. Seuls les vuvuzelas manquent à l'appel. «Si on gagne les Américains, il y a fort à parier que les Chinois doubleront la cadence pour produire tous ces gadgets que leurs concitoyens installés à Constantine se feront un plaisir de nous revendre», ironise un fan des Fennecs. L'humour aide à décompresser à moins de 24 heures de cette rencontre qui déterminera le deuxième qualifié pour les huitièmes de finale. La population locale ne parle que de ce tournant et ce, depuis la belle performance enregistrée face aux Anglais. A ses yeux, tout devient possible dès lors que le puissant du groupe a été contraint au partage des points. L'appétit vient en mangeant, dit-on. D'autant plus que les Fennecs ont ouvert la voie avec leur sortie glorieuse et courageuse contre une équipe venue en Afrique du Sud pour réhabiliter sa nation dans cette prestigieuse compétition dont le finish a échappé aux «Trois Lions» depuis 1966. Aujourd'hui, à Constantine, tous s'accordent à dire que les capés de Saadane ont les moyens de mettre K.-O. les Yankees et réduire à néant le rêve de l'Oncle Sam. «Je demeure confiant quant à un résultat qui ouvrira la voie de la qualification pour le second tour. La défense américaine n'est pas aussi renforcée que l'attaque. Il suffit juste de croire et de porter le danger dans le camp de Donovan», commente un jeune supporter. Une seule ombre au tableau assombrit quelque peu le ciel des supporters de l'équipe nationale : Qui sera capable de briser la muraille américaine ? Sur cette question, les avis divergent. D'après M. Y., employé dans une entreprise privée, et inconditionnel des Verts, le recours à Djebbour et à Matmour demeure la seule variante plausible qui pourrait faire la différence. Si on ajoute à cela «l'aspect psychologique fort solide chez les joueurs algériens après leur performance contre les Anglais», les Verts ont toutes les chances d'arracher la victoire, estime-t-il. D'autres voient en Boudebouz la clé de l'ouverture du score. Mais tous les citoyens s'accordent à soutenir qu'il est évident que la victoire passera par le schéma offensif que mettra en place le coach algérien. «Si seulement l'offensive des Verts se concrétise», espère-t-on dans les cafés et autres fast-foods de la médina. Pour se qualifier, il faut oser. Une évidence que personne n'ignore. Et l'entraîneur national devra oser développer une tactique offensive avec une composition qui aura toutes les chances de tirer juste dans la lucarne du portier américain. En attendant, l'emblème national couvre immeubles et maison de Constantine, et l'espoir de faire la fête toute la soirée de demain emplit les cœurs des Constantinois qui croient dur comme fer qu'ils qu'il est très possible de briser l'American dream. L'Algérie a des atouts à faire valoir pour gagner avec maestria. Une qualification pour la première fois au second tour. Ce sera l'autre «Algerian dream»…