Photo : Sahel Par Ali Boukhlef Quatre mois après le congrès de l'Union générale des travailleurs algériens, la commission exécutive nationale va finalement se réunir le 19 juillet, selon le chargé de communication de l'organisation syndicale, cité par le journal gouvernemental Horizons. On se souvient que la rencontre de l'instance centrale de l'UGTA devait se rencontrer le 9 avril, mais avait été reportée à plusieurs reprises pour manque de consensus. Et ce manque de cohésion est dû essentiellement à la problématique posée par la nomination du secrétaire général adjoint, un poste que devait occuper Salah Djanouhat, avant que les choses ne changent en sa défaveur. Puisque, avant même la fin du congrès, et contre la volonté de beaucoup de congressistes –dont le nombre aurait été gonflé selon certains comptes-rendus de la presse lors des assises- qui le réclamaient aux côtés de Abdelmadjid Sidi Saïd, le patron de la Centrale, aidé par des parties jamais dénoncées publiquement, a renoncé à faire élire son adjoint, renvoyant l'échéance à plus tard. Cela devait donc intervenir le 9 avril. Et la rencontre n'a toujours pas eu lieu. Conséquence : l'UGTA n'a toujours pas de secrétariat. Et l'élection de ce bureau, qui doit travailler avec le secrétaire général, lequel fait depuis longtemps cavalier seul dans la gestion des affaires courantes de l'organisation, sera donc le point d'orgue de l'ordre du jour de la rencontre du 19 juillet, selon toujours le chargé de communication de l'UGTA. Douze secrétaires nationaux seront donc désignés à l'occasion de cette entrevue. Ils occuperont, à coup sûr, des postes traditionnels, à l'image de celui de l'Organique, qu'occupait jadis Djenouhat, et des différents secteurs de l'activité nationale. Mais pas forcément le poste de secrétaire général adjoint. Ce dernier, autour duquel gravitent beaucoup de ténors de la Centrale syndicale, pourrait être tout simplement supprimé, tant il est problématique pour les responsables de l'UGTA. Problématique parce que les différents courants, proches essentiellement du RND et du FLN, se disputent une place au soleil, puisque l'homme qui l'occupera aura de très fortes chances de succéder à l'actuel secrétaire général à la moindre occasion. A rappeler que, même sans secrétariat national, Abdelmadjid Sidi Saïd est intervenu ces derniers temps, sans grande médiatisation, pour désamorcer certaines crises sociales, à l'image de la grève des travailleurs de l'Entreprise du transport urbain et suburbain d'Alger (ETUSA). Cela au moment où l'on reparle déjà d'une nouvelle tripartite prévue pour la rentrée sociale. La dernière réunion triangulaire –patronat, UGTA et gouvernement- s'est tenue en septembre 2006. Elle avait débouché essentiellement sur la signature du Pacte national économique et social.