Une semaine après la visite d'un groupe d'opérateurs économiques chinois, une délégation du patronat français est à Alger, depuis hier, à l'invitation du Forum des chefs d'entreprises (FCE). Conduite par la présidente du Medef, Laurence Parisot, qui animera demain une conférence de presse, cette mission économique est composée de 70 hommes d'affaires. Au programme de cette visite, plusieurs entrevues sont prévues avec des hauts responsables algériens. Les représentants du monde des affaires français s'entretiendront avec le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia, avec d'autres membres du gouvernement ainsi qu'avec le président du Forum des chefs des chefs d'entreprise (FCE), Réda Hamiani. L'on s'attend d'ores et déjà à ce que les mesures adoptées dans le cadre de la loi de finances complémentaire 2009, la nouvelle réglementation en matière d'investissement et, de manière globale, la nouvelle politique économique en Algérie, fassent l'objet de discussions entre les deux parties. Sur ce point, beaucoup d'encre a coulé, notamment après la sortie des hommes d'affaires français dénonçant les nouvelles mesures prises par le gouvernement algérien. Cette visite permettra, sans nul doute, de mettre un terme à cette polémique. La gestion des effets de la crise mondiale sera également au centre des discussions. Il s'agit aussi pour le Medef de travailler avec le FCE sur la feuille de route annoncée dans le but de structurer les relations entre les deux organisations et définir les priorités de leur coopération. Le document, qui devrait être signé au premier trimestre 2010, s'articule, faut-il le noter, autour de trois axes : échange d'expérience, coopération entre les PME et coopération entre le Medef et le patronat maghrébin. Des dossiers abordés annuellement depuis cinq ans, selon le président du FCE, et déjà discutés lors de la visite du président français Nicolas Sarkozy en Algérie, en décembre 2007. Que peut-on attendre de cette visite ? A ce sujet, le FCE reste confiant puisque selon son premier responsable «les Français ne viennent pas à Alger avec un esprit de blocage. Ils arrivent avec un esprit très positif.» Donc, avec des propositions claires dans différents domaines pour un partenariat «gagnant-gagnant» comme ne cessent de le rappeler les pouvoirs publics qui comptent essentiellement sur un appui français en matière de transfert des technologies. Car, même si la France reste le premier investisseur étranger en Algérie hors hydrocarbures avec 300 entreprises, beaucoup reste à faire pour la promotion des échanges entre les deux pays. Des échanges qui demeurent limités au commerce. S. I.