Avis aux amateurs de jazz ! Alger jazz meeting revient cette année pour sa deuxième édition et cela du 2 au 4 décembre prochain à la salle Ibn Zeydoun de Riadh El Feth. Ce rendez-vous musical veut coûte que coûte s'inscrire dans la lignée des festivals consacrés à ce genre musical toujours en vogue. «Alger jazz meeting n'est pas un festival car un festival comprend beaucoup plus d'activités, d'où l'appellation de meeting. Ce sont juste des rencontres musicales entre professionnels, sans prétendre faire de l'ombre au DimaJazz de Constantine», déclare Adnane Ferdjioui, directeur artistique de l'événement qui est également animateur de l'émission «Black and Blue» à la radio Chaîne III. Concernant la programmation, M. Ferdjioui avoue avoir accordé une place importante aux groupes algériens «en Europe et dans les grands festivals de jazz, la première partie est toujours dédiée aux groupes inconnus mais à Alger jazz meeting nous avons décidé de programmer en première partie des groupes algériens qui fonctionnent bien, qu'ils soient originaires d'ici ou d'ailleurs». «C'est toujours un plaisir d'accueillir les enfants du pays», ajoute-t-il. Par ailleurs, le jazz sera présent et représenté sous toutes ses formes durant ces trois soirées. L'ouverture sera assurée par le groupe algérien Madar qui dévoilera ses créations inscrites dans le registre jazz contemporain. Il sera suivi du trio du pianiste Mario Canongo qui se produira aux côtés de Linely Marthe à la basse et de Jena Phillipe Fanfant à la batterie, qui s'est distingué dans le milieu du jazz en donnant naissance à un nouveau style de percussion. Ensemble, ces musiciens tenteront de donner au public un aperçu du jazz caribéen. Le lendemain, la soirée sera à 100% aux couleurs algériennes avec le quintette de Faycel Salhi, jeune franco-algérien guitariste émérite qui s'est mis au luth pour le grand plaisir des puristes. Il présentera au public algérois son album Timgad au son métissé. Il sera accompagné par Christophe Panzani au saxophone, Vladimir Tores à la contrebasse, Thomas Nicol au violoncelle et Etienne Demange à la batterie. Pour la seconde partie de la soirée, la scène sera cédée au groupe Sinoudj, originaire de Constantine et dans lequel s'est distingué le défunt batteur Aziz Djemam qui a été aussi l'une des chevilles ouvrières et l'un des artisans du Festival DimaJazz. Ce groupe revient avec Khiereddine Dehkal à la guitare, Nadjib Gamoura à la basse, Kikim Mechaar à la batterie et Khieredine M'kachiche au violon. Petite précision, le violoniste fait aussi partie de la formation Madar. Petite note sur le style de Sinoudj : «C'est tout le raffinement du maalouf avec la subtilité du jazz», déclare Adnane Ferdjioui. Qualifiée de soirée «fondue» par le responsable de la programmation culturelle de l'Office Riadh El Feth, Rachid Briki, la dernière soirée sera le témoin d'une rencontre musicale de qualité avec pour invités le groupe Pascal Schaer trio et Raaga Trio. Au menu, Pascal Schaer aux dedjéridou, cor des Alpes et saxophone, Boba konaté au djembi, Christian Guggenbuehl à la guitare suivi ou accompagné (les organisateurs ont opté pour l'effet de surprise) d'Andreas Fulgosi à la guitare, Andra Kouyaté au djeli ngoni et ngoni basse et Guillaume Lagger à l'harmonica. Du bon son en perspective.Aussi, le directeur artistique de l'événement a mis en avant toute la diversité du jazz en soulignant que «dans le jazz, un spectacle est toujours unique, c'est vivant et cela n'est jamais la même chose». Il abordera également le sujet du public qu'il juge connaisseur. «Nous avons un public qui s'y connaît et qui sait apprécier. Il faut juste le tenir informé. Idem pour les artistes», affirme-t-il.Au-delà de l'importance et de la joie de voir se concrétiser leur projet, les organisateurs ont souligné l'insuffisance du budget qui leur est accordé. «Nous aurions aimé organiser des activités en parallèle telles qu'une exposition ou des masters-class mais, hélas, tout est question d'argent», déplore M. Ferdjioui. En outre, les soirées sont prévues à 19h30. Quant au prix du billet, il a été fixé à 400 DA. W. S.