De notre correspondant à Aïn Defla Madani Azzeddine Parler de la dégradation du pouvoir d'achat est devenue une habitude pour les citoyens de la wilaya de Aïn Defla qui ne cessent d'échanger des discussions entre eux quotidiennement sur ce sujet, lequel concerne également les enfants, d'autant qu'eux-mêmes éprouvent certaines difficultés pour acheter ce qui leur fait plaisir et ce, même si leurs dépenses se résument en des cédéroms de jeux ou certains autres jouets dont les prix font l'objet d'une augmentation sensible ces derniers temps. Rien n'est plus comme avant, car la population s'est habituée à cette flambée des prix qu'enregistrent les produits de large consommation considérés auparavant comme des denrées des couches défavorisées. Au niveau de la wilaya de Aïn Defla, les prix ont augmenté dans les différents marchés de fruits et légumes en dépit du fait que cette wilaya est à vocation agricole. Les dispositifs de régulation du marché semblent encore loin de jouer convenablement leur rôle depuis que des modifications ont été opérées sur ces moyens de contrôle. La spéculation et le comportement nouveau des commerçants, intermédiaires et autres «navigateurs» qui ressemblent à des parasites continuent d'influer sur l'offre et la demande de nombreux produits. Cette nouvelle transformation qui a ciblé les intervenants dans ces opérations commerciales a influé considérablement sur les commerces de gros et sur les agriculteurs, lesquels se retrouvent en fin de compte avec un faible taux de bénéfices alors que d'autres gagnent plus. «Il faudrait trouver des mécanismes capables de protéger les agriculteurs de ces parasites qui se font de l'argent sur le dos des autres», dira un ingénieur agronome et d'ajouter que, ces dernières années, un nouveau genre de commerçants est apparu ; ces derniers engrangent un maximum de gains au moyen de pratiques consistant à provoquer des pénuries, ce qui influe directement sur les prix dans différents marchés. Ces commerçants qui opèrent illégalement doivent faire l'objet d'une campagne de lutte pour les écarter du marché et introduire par la suite des processus permettant aux agriculteurs de commercialiser eux-mêmes leur production, ce qui réduira certainement les prix à la consommation. Le même constat est apparent dans le commerce des produits de large consommation, lesquels ont enregistré également une hausse des prix au point que le fonctionnaire n'arrive pas aujourd'hui à s'approvisionner convenablement en produits alimentaires varie dans le but de garantir une alimentation équilibrée. Les légumes secs observent ces derniers temps une augmentation inquiétante des prix, ce qui pousse à dire que cette hausse semble généralisée à cause, soit de l'augmentation des prix à l'international, soit à la spéculation, devenue un phénomène qui gangrène la société. Devant cette conjoncture, le citoyen lambda se retrouve souvent dans une situation délicate avec son maigre salaire, qui est loin de lui garantir une vie décente. En cette fête de l'Aïd El Adha, de nombreux citoyens n'arrivent pas à trouver une équation idéale pour se permettre l'achat du mouton, qui a connu cette année une augmentation incroyable au point que les prix affichés montrent qu'une hausse de plus de 10 000 DA a été enregistrée pour la même taille d'un mouton acheté l'année dernière. En somme, face à cette situation, de nombreux citoyens attendent que les autorités trouvent des mécanismes pour baisser les prix et assurer un pouvoir d'achat conséquent, sachant que même l'augmentation des salaires ne va pas résoudre le problème si les prix des produits continuent de grimper.