L'Union européenne a une nouvelle fois exprimée hier à partir de Bruxelles sa profonde préoccupation concernant le développement de la situation au Sahara occidental. Le conflit du Sahara occidental et «ses conséquences et implications régionales» sont parmi les principales inquiétudes de Bruxelles qui a exprimé par la même occasion «son attachement à l'amélioration de la situation des droits de l'Homme au Sahara occidental». L'UE a également réitéré son «plein soutien» aux efforts du secrétaire général des Nations unies et de son envoyé personnel en vue de «trouver une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permettra l'autodétermination du peuple du Sahara occidental comme le disposent les résolutions des Nations unies», a-t-elle souligné dans une déclaration rendue publique à l'occasion du conseil d'association UE-Maroc. Elle a également encouragé lesdeux parties à continuer de travailler avec l'envoyé personnel afin de «progresser dans la recherche d'une solution politique négociée entre les parties, à savoir le Maroc et le Front Polisario, sous les auspices des Nations unies». Le message de l'UE apporte aussi «son plein soutien aux négociations en cours», se «félicite des pourparlers informels à Dürnstein» en Autriche, les 10 et 11 août dernier, en vue de préparer la cinquième session des négociations entre le Maroc et le Front Polisario. Elle se «félicite» aussi de «l'engagement des [deux] parties de manifester leur volonté politique et de travailler dans une atmosphère propice au dialogue afin d'entrer dans une phase plus intensive des négociations de bonne foi et sans conditions, prenant note des efforts et des développements depuis 2006, ce qui permettra la mise en œuvre des résolutions 1754 (2007), 1783 (2007), 1813 (2008) et 1871 (2009) du Conseil de sécurité et le succès des négociations». Les Européens ont en outre exprimé leur «attachement à l'amélioration de la situation des droits de l'Homme au Sahara occidental», en rappelant «les obligations qui incombent à chaque partie». Un rappel qui coïncide avec la détérioration de ces droits en territoires sahraouies notamment à travers l'interdiction du retour de la militante sahraouie des droits de l'Homme Aminatou Haidar à El Ayoun par les autorités d'occupation marocaines. Celle-ci poursuit, pour le 23ème jour consécutif, sa grève de la faim afin de revendiquer son droit à réintégrer son pays. G. H.