Désolation, mort et destruction. Voici ce à quoi renvoie un tremblement de terre, une catastrophe naturelle très redoutée au regard des dégâts qu'elle entraîne mais aussi des impacts psychologiques qu'elle occasionne. Pour la Protection civile, et une fois les premières émotions passées, l'heure est à la mobilisation et au déploiement sur le terrain. «Souvent, pour ne pas dire toujours, les moments succédant à la catastrophe sont déterminants dans le sauvetage des vies humaines se trouvant sous les décombres», nous dira un élément de la Protection civile rencontré hier à la direction générale de la Protection civile de Dar El Beida à la faveur du déroulement de manœuvres inhérentes à des simulations de sauvetage en cas de tremblement de terre. Ces dernières étaient organisées conjointement par des agents de la Protection civile algérienne et ceux de la Sécurité civile française du val d'oise et des Bouches du Rhône (l'équivalent chez nous de la Protection civile). Il faut dire que la coopération en matière de sauvetage entre les deux pays ne date pas d'aujourd'hui. On se rappelle que lors des inondations de Bab El Oued (2001), la Sécurité civile française avait prêté main forte à son homologue algérienne, participant activement aux opérations de sauvetage. De même, lors des incendies ravageurs qui ont touché certaines régions du sud de la France, en 2003, les pompiers algériens ont été d'une grande utilité dans les opérations de secours. C'est d'ailleurs ce que nous rappellera le colonel Pierre Launay, responsable de la délégation de la Sécurité civile française Ce dernier nous indiquera que depuis l'année dernière, un programme de coopération algéro-française en matière de erfectionnement, de formation, de modernisation et d'échange d'expériences entre les deux pays a été mis en place. Ce dernier devrait aller jusqu'à l'année 2011. Selon notre interlocuteur, la France y contribue à hauteur de 2,2 millions d'euros. «Je me dois de dire que la Protection civile algérienne a énormément progressé. Le professionnalisme et la rigueur en sont les caractéristiques», nous dira notre interlocuteur, ajoutant qu'avec ses 40 ans de métiers il ne peut qu'avoir un jugement objectif. Pour en revenir à ces manœuvres de simulation, il y a lieu de préciser que ces dernières dureront jusqu'à mercredi prochain. 60 sapeurs-pompiers algériens et autant français y prennent part. Selon le commandant Achour de la direction générale de la Protection civile de Dar El Beida, ces manœuvres visent à élever le degré d'endurance et de performance des Algériens. 3 sites ont été choisis pour abriter les simulations d'intervention. Il s'agit de Belouizdad, cinq maisons et El Harrach. B. L.