La Société algérienne des foires et exportations sera aujourd'hui au rendez-vous de la 20ème édition de la Foire de la production algérienne. Une édition marquée par des changements dans la politique économique du gouvernement notamment après les mesures prises dans le cadre de la loi de finances complémentaire 2009 (LFC 2009) et la mise en application des nouvelles mesures en matière d'investissements. Cette 20ème Foire de la production nationale intervient également dans un contexte de retour timide à la croissance économique à travers le monde plus d'une année et demie après la survenue de la crise financière internationale. Une crise qui a, faut-il le rappeler, montré la nécessité de diversifier l'économie nationale particulièrement après la chute brutale des cours de l'or noir, l'une des principales conséquences de la crise lourdement ressenties en Algérie avec la baisse des exportations à hauteur de 40%. Ce chiffre reflète clairement la fragilité de l'économie nationale et sa dépendance vis-à-vis des hydrocarbures. Il reflète également la nécessité de promouvoir la production nationale, tous secteurs confondus, lesquels seront pratiquement présents à travers 260 entreprises à cette manifestation économique traditionnelle placée cette année sous le thème : «Réhabilitation des capacités productives nationales et encouragement de l'investissement.» Le choix de ce thème ne semble pas fortuit puisqu'il est directement lié aux nouvelles orientations économiques qui mettent l'accent sur la production locale. Qu'apportera donc finalement cette foire par rapport aux précédentes ? Aura-t-on l'occasion de découvrir des projets innovants et quelle sera la place de la qualité ? Des interrogations qui s'imposent dans une période où l'économie nationale poursuit son ouverture avec l'adhésion de l'Algérie à la Zone arabe de libre-échange et l'application de l'accord d'association avec l'Union européenne. Deux ouvertures qui n'ont, pour le moment, pas encore bénéficié à l'entreprise algérienne, faute d'une préparation pour une telle transition. passage d'une économie dirigée à une économie libérale n'a pas été sans dégâts pour les PME algériennes, privées ou nationales. Ces entités économiques ont beaucoup plus besoin aujourd'hui de découvrir les nouveautés en matière de gestion, de management et de processus de production moderne. L'erreur à éviter est de ne pas transformer cette foire en braderie comme c'est le cas annuellement. Il faut saisir cette occasion pour évaluer la production nationale et les besoins des PME afin de réussir la diversification tant attendue. S. I.