Photo : S. Zoheir Par Youcef Salami Les importations de l'Algérie ont atteint, en valeur, 34,9 milliards de dollars à fin novembre dernier contre 36,1 milliards à la même période de 2008, soit une baisse de 3%. C'est ce qu'a indiqué hier le ministre des Finances, Karim Djoudi, devant le Sénat. Le ministre s'exprimait au cours d'une séance plénière consacrée au projet de loi de finance 2010. Selon lui, cette baisse est le résultat des «mesures de régulation» prises lors des lois de finances complémentaires précédentes, des dispositions qui ont, a-t-il ajouté, permis de «maîtriser» les flux d'importations. En 2008, les exportations de l'Algérie ont été de 78,23 milliards de dollars, en hausse de 30,04% par rapport à 2007, et les importations de 39,15 milliards de dollars (+41,71%), selon les chiffres des Douanes algériennes. Durant le premier trimestre 2009, les exportations du pays ont baissé de moitié, en raison de la détérioration des marchés pétroliers. Sur l'exercice 2009, elles vont se situer autour de quarante milliards de dollars. La chute des revenus pétroliers du pays auront-ils des répercussions notables sur le processus des investissements ? A priori, non. Le ministre des Finances et celui de l'Energie et des Mines se montrent optimistes, indiquant à l'unisson que les effets induits par le retournement des marchés pétroliers et par la crise financière n'auront que de fugaces répercussions sur l'économie nationale de manière générale. Ainsi, les investissements mis en chantier par Sonatrach, par exemple, ne seront pas révisés et les plans de relance économique opérés par les pouvoirs publics seront menés à terme. C'est dans le fonds de régulation des recettes que l'Etat va puiser pour mettre en œuvre son canevas de projets, et pour équilibrer la balance des paiements. Et c'est le capital public qui est sollicité. Cette stratégie ne semble pas faire l'unanimité : il est des économistes qui estiment que stimuler les croissance par des plans de relance n'est pas une «bonne décision». Aussi, il est plus que primordial d'associer le privé au processus de développement dans son ensemble, de promouvoir les PME/PMI, et de faire évoluer les exportations dans des proportions acceptables. Les exportations hors hydrocarbures restent en deçà des moyens mis en place par l'Etat. Il faut dire que l'Algérie n'a pas tiré profit de l'accord d'association qu'elle a signé avec l'UE, n'arrivant pas à placer ses produits sur le marché européen et doper ses exportations. Y. S. L'IGF a élaboré 154 rapports dans le cadre de la lutte contre la corruption en 2009 «Les services de l'Inspection générale des finances ont procédé à 128 opérations de contrôle dans le cadre de la lutte contre la corruption en 2009 et ont élaboré 154 rapports durant la même période». C'est ce qu'a révélé hier le ministre des Finances, M. Karim Djoudi lors de son passage au Conseil de la nation. Répondant aux questions des sénateurs sur le texte de la loi de finances et du budget 2010, M. Djoudi a expliqué que ces opérations «s'inscrivent dans le cadre des efforts déployés par les différents services du ministère en collaboration avec les banques, les assurances, les institutions financières et autres secteurs à l'effet de maîtriser et contenir» la corruption. Des centaines d'opérations de contrôle et d'enquêtes similaires ont été engagées au niveau des directions générales des douanes et des impôts, a encore ajouté le ministre en marge de la rencontre.