La militante des droits de l'Homme, Aminatou Haidar, poursuit sa grève de la faim pour le second mois consécutif. Son état de santé, qui se dégrade de jour en jour, ne cesse d'inquiéter gouvernement, militants des droits de l'Homme et ONG.L'Espagne, ancienne force occupante, n'est pas en reste du monde. Les députés espagnols exercent de plus en plus de pressions sur le gouvernement pour une prise en charge sérieuse du dossier de Mme Haïdar.Le Congrès des députés, la chambre basse du Parlement espagnol, a adopté hier une motion appelant le gouvernement socialiste de José Luis Rodriguez Zapatero à «redoubler d'efforts politiques et diplomatiques au plus haut niveau» pour permettre le retour au Sahara occidental de la militante sahraouie Aminatou Haidar, en grève de la faim depuis un mois à Lanzarote aux îles Canaries. Le texte, présenté par le Parti socialiste au pouvoir, a été approuvé, après plusieurs amendements, par l'ensemble des groupes parlementaires, à l'exception du Parti populaire (PP-conservateurs) qui a opté pour l'abstention. Les parlementaires espagnols ont également appelé le Maroc à autoriser la militante sahraouie à rentrer «immédiatement et sans tarder» chez elle, au Sahara occidental, et a appelé le gouvernement espagnol à «continuer de défendre les droits à la libre circulation et résidence» de la militante sahraouie, et au Maroc de lui restituer son passeport, confisqué à l'aéroport d'El Ayoun occupé. Dans le même texte, ils ont appelé à la «médiation active» du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, de l'envoyé spécial pour le Sahara occidental, Christopher Ross, et du haut-commissaire des Nations unies pour les droits de l'Homme. Le texte exige du gouvernement espagnol le soutien des résolutions du Congrès des députés, affirmant que «le statut définitif du Sahara occidental doit respecter la légalité internationale et doit être le résultat du libre exercice du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination à travers l'organisation d'un référendum, conformément à la charte des Nations unies et aux résolutions du Conseil de sécurité». Quant à leur requête adressée à l'ONU, elle consiste en la surveillance des droits de l'Homme dans les territoires sahraouis occupés. La motion a été présentée en session plénière du Congrès des députés par la secrétaire des relations internationales du Parti socialiste, Elena Valenciano, qui a indiqué que le texte contient aussi un message au Maroc pour qu'il «ne pousse pas jusqu'à l'extrême la décision injuste et disproportionnée» de l'expulsion de la militante sahraouie. Cette motion a été l'occasion pour la majorité des groupes parlementaires de se positionner en faveur de la juste cause sahraouie. A noter que Le président du gouvernement espagnol, Jose Luis Rodriguez Zapatero, s'est déclaré convaincu, hier, que son exécutif pourra trouver une solution à la situation de la militante sahraouie, Aminatou Haidar, en grève de la faim depuis 31 jours à l'aéroport de Lanzarote (Canaries) pour réclamer son retour à El Ayoun occupé, d'où elle a été illégalement expulsée par le Maroc. G. H.