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Aminatou Haidar, trente jours de grève et la même détermination à aller jusqu'au bout Ban Ki-moon s'est dit «très inquiet» de la détérioration de l'état de santé de la militante sahraouie
Après trente jours de grève de la faim, à Lanzarote (Espagne), Aminatou Haidar, 42 ans, affiche toujours la même détermination d'aller jusqu'au bout, en dépit des «pressions» de Madrid pour la faire cesser et de l'intransigeance du Maroc à la laisser retourner chez elle à El Ayoun, au Sahara occidental. Sa détermination n'est point entamée, en dépit de son état de santé qui se détériore de jour en jour. Ce cas de déni de droit interpelle les consciences et suscite un élan de solidarité à travers le monde entier, où des appels des Etats, associations et personnalités se multiplient pour trouver une solution à la cause sahraouie. A commencer par le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon qui s'est à dit «très sérieusement inquiet» après avoir appris que la santé de Mme Haidar «se détériorait». Pour le secrétaire général, un moyen devrait être trouvé pour mettre fin à son jeûne. Mais, il a lié une résolution du cas Haidar à une reprise des pourparlers sous l'égide de l'ONU entre le Maroc et le Front Polisario, sur l'avenir du Sahara occidental. «La cinquième session doit commencer le plus tôt possible», a-t-il dit, tout en soulignant la nécessité de restaurer la confiance entre les parties. Pour sa part, le Haut commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme a réitéré son appel au Maroc pour permettre à la militante des droits de l'Homme de retourner dans son pays occupé, a rapporté lundi l'agence de presse sahraouie. La Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Navi Pillay, a fait part de «sa préoccupation à l'égard de la dégradation de l'état de santé d'Aminatou Haidar», a précisé SPS. La France a, quant à elle, fait part, une nouvelle fois, lundi, de sa préoccupation de l'état de santé de la militante sahraouie. «Comme nos partenaires de l'Union européenne, nous sommes préoccupés par l'état de santé de Mme Aminatou Haidar et nous nous en tenons informés», a indiqué, au cours d'un point de presse, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valéro. Mercredi dernier, Bernard Valéro a fait part du souhait de Paris pour qu'une «solution rapide» soit trouvée pour Mme Aminatou Haidar. De nombreuses associations et personnalités et partis politiques français ont, d'autre part, exprimé leur solidarité avec la militante sahraouie pour réclamer son retour auprès de sa famille à El Ayoun, après son expulsion par les autorités marocaines. Ils ont également appelé le chef de l'Etat français Nicolas Sarkozy à œuvrer «efficacement» en faveur du respect par le Maroc de la charte de l'ONU et du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, afin de permettre la décolonisation du Sahara occidental. Par ailleurs, le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, secrétaire général du Front Polisario, a appelé lundi le président russe Dmitri Medvedev, à «intervenir en urgence» auprès des autorités marocaines pour sauver la vie de la militante sahraouie Aminatou Haidar, a rapporté l'agence de presse sahraouie. Il est à noter également qu'un responsable du parti socialiste espagnol a plaidé mardi pour le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui, et qualifié «d'inadmissible» la position du Maroc devant la communauté internationale au sujet de la militante sahraouie Aminatou Haidar. Pendant ce temps-là, le Maroc cherche des boucs émissaires en guise de réponse aux sollicitations et mises en garde de la communauté internationales sur les conséquences tragiques qui pourraient survenir de son intransigeance. Son ministre de la Communication n'y va pas par quatre chemins pour désigner le front Polisario et l'Algérie, en avançant la thèse du complot. Sa déclaration démontre les véritables desseins du royaume sur le Sahara occidental, qu'il a annexé en 1975, en voulant mettre le monde entier devant le fait accompli, en dépit des résolutions des nations unies, reconnaissant le droit a l'autodétermination du peuple sahraoui. Au lieu du référendum qui devait avoir lieu en 1992, le Maroc a toujours fait jouer le temps en sa faveur, jusqu'à vouloir effacer ce droit par un pseudo plan d'autonomie promu au titre de solution unique à ce dernier cas de décolonisation en Afrique. A. R.