Synthèse de Rachida Merkouche Les médicaments du cancer sont disponibles, si l'on se réfère à la déclaration du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Saïd Barkat. Le premier responsable, qui s'est exprimé jeudi dernier devant les membres de l'Assemblée populaire nationale, bat en brèche les affirmations selon lesquelles ces produits vitaux sont introuvables, ainsi que les témoignages qui dénoncent une pénurie. Selon sa réponse à la question d'un député, le problème réside dans le fait que certains médecins prescrivent des médicaments de fabrication très récente qui ne figurent pas sur la nomenclature nationale des médicaments. Ce membre du gouvernement a estimé que le comportement de ces médecins «perturbe et affole les malades du cancer», affirmant que «les médicaments onéreux du cancer sont gratuitement mis à la disposition des malades dans les hôpitaux». Pour ce qui est du traitement contre cette pathologie, M. Barkat a indiqué que les traitements par voie chirurgicale et chimiothérapique «sont dispensés dans toutes les wilayas mais demeurent insuffisants». Il a également précisé que les médicaments entrant dans la chimiothérapie ne sont pas en vente dans les pharmacies mais qu'ils se trouvent au niveau de la pharmacie centrale des hôpitaux. Quant à la radiothérapie, le ministre a déploré le fait que les cinq unités existant au niveau national «fonctionnent selon des techniques anciennes avec des appareils permettant le traitement de seulement 8 000 malades par an». C'est pour pallier ce manque et atténuer le déficit en structures et en équipements que 15 nouveaux centres de radiothérapie, dont 2 à Messerghine et Ouargla, sont en cours de réalisation et seront opérationnels dès janvier prochain. M. Barkat a rappelé que 35 000 cas de cancer sont enregistrés chaque année en Algérie, dont 47% des hommes, ajoutant que le cancer du sein touche environ 30% des femmes et celui de l'utérus 10% d'entre elles.