Le ministre des Ressources en eau a demandé à l'entreprise française de rattraper le retard constaté dans son projet relatif à la capitale. Par ailleurs, la séance consacrée aux questions orales à l'APN a permis au ministre de la Santé de faire le point sur son secteur. Le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, a évoqué, jeudi dernier à l'Assemblée populaire nationale (APN), le partenariat avec la société française Suez en ce qui concerne la gestion des eaux et l'assainissement hydraulique au niveau d'Alger. Sur cette question, le ministre a indiqué que “l'objectif d'approvisionner les habitants de la capitale 24h/24h n'a été atteint qu'à 95%”, avant d'interpeller la société pour “rattraper le retard en matière d'assainissement”. Ainsi, le membre du gouvernement Ouyahia n'a pas manqué d'annoncer que le temps de l'évaluation des prestations de cette société viendra. Quand ? “L'évaluation de ce partenariat se fera à la fin de l'accord qui lie le ministère à la société française”, a-t-il dit en substance. Intervenant, en outre, sur le programme quinquennal 2010-2014, le ministre des Ressources en eau a annoncé que son secteur a programmé la réalisation de 19 barrages à travers le territoire national. “Ce programme permettra d'atteindre une capacité globale de stockage estimée à 9,1 milliards de mètres cubes en vue d'assurer l'approvisionnement des citoyens en eau potable et l'irrigation des terres agricoles”, note-t-il en guise d'explication. Abordant la question du taux de remplissage des barrages exploités à travers le pays, le ministre dira que “grâce à l'apport des dernières pluies, le remplissage a atteint près de 63% durant le mois de décembre”. Et d'annoncer que “grâce à ces données, nous garantirons l'approvisionnement des citoyens en eau potable pour ce qui reste de l'année en cours et l'année prochaine”. En outre, la nécessité d'économiser l'eau destinée à l'irrigation a été mise en avant par le membre du gouvernement Ouyahia, annonçant à ce propos la réalisation prochaine de quatre barrages dont la plus grande partie de leurs eaux seront affectées à l'irrigation des terres agricoles. Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Saïd Barkat, est revenu, quant à lui, sur la question de la disponibilité des médicaments du cancer. Interrogé par un député sur ce sujet, le ministre a indiqué que “les médicaments contre le cancer sont disponibles”. “Certains médecins prescrivent des médicaments très récents qui ne figurent pas dans la nomenclature nationale des médicaments”, dira le ministre avec regret avant de les vilipender vertement. “Le comportement de ces médecins perturbe et affole les malades du cancer”. La raison ? “Les médicaments onéreux du cancer sont gratuitement mis à la disposition des malades dans les hôpitaux”. Sur la question du traitement du cancer, M. Barkat a reconnu le fait que “les traitements par voie chirurgicale et chimiothérapique demeurent insuffisants”. “Les médicaments entrant dans la chimiothérapie ne sont pas en vente dans les pharmacies, mais se trouvent à la pharmacie centrale des hôpitaux”, précisera-t-il à ce propos. S'agissant de la radiothérapie, le ministre a déploré le fait que “les cinq unités existant au niveau national fonctionnent selon des techniques anciennes et des appareils permettant le traitement de seulement 8 000 malades par an”. La réalisation de 15 nouveaux centres de radiothérapie, dont 2 à Messerghine et Ouargla, est dès lors annoncée. Quoi qu'il en soit, 35 000 cas de cancer sont enregistrés chaque année en Algérie, dira Barkat, dont 47% des hommes. Le cancer du sein touche environ 30% des femmes et celui de l'utérus 10% d'entre elles. Intervenant, en outre, sur les transferts d'urgence des malades d'une wilaya à une autre, le ministre a annoncé que l'envoi individuel de médecins spécialistes dans les wilayas sera révisé. Aussi, en marge de la séance plénière, Barkat a déclaré à la presse que le virus H1N1 a touché “quelque 8 000 personnes en Algérie qui n'ont pas nécessité une hospitalisation”. Intervenant de son côté, le secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre chargé de la Communication, Azzedine Mihoubi, a eu à éviter une question en rapport avec la libre expression des partis politiques à la Télévision nationale. Interrogé, en effet, sur l'absence de programmes destinés à la classe politique à la télévision d'Etat, le ministre s'est contenté d'annoncer un projet de création de cinq nouvelles chaînes (sportive, culturelle, d'éducation, d'information et de proximité) en éludant l'impératif de l'ouverture médiatique de l'audiovisuel dans notre pays.