Photo :Sahel De notre correspondant à Oran Samir Ould Ali Grâce aux remises allant de 30 000 à 500 000 dinars consenties par les concessionnaires, le nombre des véhicules vendus à l'issue de la 9e édition du Salon de l'automobile de l'Ouest a atteint la barre des 1 500 unités. Cela semble avoir satisfait organisateurs et concessionnaires qui, malgré les bons résultats du Salon international d'Alger, il y a deux mois, craignaient toujours les effets de la suppression du crédit automobile. «Les constructeurs sont aujourd'hui contraints de trouver de nouvelles méthodes pour séduire la clientèle. La promotion est l'un de ces moyens et cela semble marcher», explique un observateur en remarquant que cette recette a bien fonctionné lors de tous les salons de l'automobile organisés ces deux dernières années. «A Autowest 2008 comme au salon d'Alger d'octobre dernier, les concessionnaires ont proposé des remises qui n'ont pas manqué d'attirer de nombreux acheteurs.» L'année dernière, les concessionnaires ont réussi leur petit effet sur les visiteurs en offrant des remises inédites variant entre 20 000 et 100 000 dinars ou des participations à l'assurance tous risques de l'ordre de 50 ou 65%. Et cette année, le Salon international d'Alger a fortement participé à la progression de 12,14% des ventes de véhicules en Algérie. Le chiffre des 1 500 véhicules vendus a été atteint malgré la baisse du nombre des constructeurs qui ont pris part à la 9e édition du Salon de l'automobile de l'Ouest : une quarantaine contre une cinquantaine l'année dernière. Une baisse, indique-t-on, qui s'explique par l'absence de certaines marques telles que Chevrolet, Opel, Isuzu et DAF du groupe Diamal, Toyota Algérie et Bavaria Motors Algérie. Ce qui n'a pas empêché une affluence, estimée par les organisateurs de Salon du véhicule touristique, utilitaire et industriel, à 120 000 visiteurs, presque autant que l'année dernière, alors que les éditions de 2007 et 2006 avaient respectivement enregistré 100 000 et 90 000 visites. Selon de nombreux connaisseurs, l'engouement du public algérien pour le monde de l'automobile augure de beaux jours pour le secteur malgré la suppression des crédits, l'interdiction de l'importation des véhicules de moins de trois ans et un pouvoir d'achat toujours faible. «Ce n'est pas pour rien, continue l'un d'eux, que l'Etat a pris la décision de mettre en place une industrie automobile. Cela peut paraître prématuré compte tenu de l'évident retard que nous avons dans le domaine mais d'autres projets ont réussi dans d'autres secteurs, pourquoi pas l'automobile ?» Il est vrai que, par la voix du ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, Hamid Temmar, le gouvernement a annoncé sa décision d'instaurer une industrie automobile qui ne se contenterait pas du montage mais assurerait la fabrication de véhicules «à hauteur de 50% par un savoir-faire algérien» provenant d'entreprises publiques ou privées, avait-il expliqué en marge du Salon international d'Alger.