Aujourd'hui dès 15h, les enfants sont invités à découvrir la nouvelle production du Théâtre national algérien Mahieddine Bachtarzi, L'instituteur vertueux, écrite par Yazid Sahraoui et mise en scène par Souad Sebki, assisté par Abdelkrim Bribir, un spectacle haut en couleur pour découvrir la magie des métiers du cirque sur scène. La pièce sera également programmée demain et samedi dès 16 heures. Ainsi, le jeune public est convié à suivre l'histoire d'un instituteur qui n'apprécie pas les clowns et les méprises. Pour lui, le clown est loin d'être un artiste, c'est un simple guignol que n'importe qui peut interpréter. Mais sous le décor d'un chapiteau, il va découvrir un univers passionnant où l'art du clown implique des styles, méthodes et règles qui passionnent depuis des générations les petits et les grands. Lors de la conférence de presse organisée mardi dernier, les journalistes étaient conviés à s'installer sur la scène où trônait le décor en forme de chapiteau ; le metteur en scène a souligné qu' «à travers ce spectacle nous voulons redonner au clown sa véritable dimension artistique en tant que métier à part entière des arts de la scène. En vérité, il n'est pas toujours aisé pour un comédien de faire le clown, car cela nécessite beaucoup de compétences et de qualités». Souad Sebki a tenu à mettre en exergue la volonté de toute la troupe de respecter les normes académiques et pédagogiques d'une œuvre destinée aux enfants. Pour cela, les plus grands spécialistes du domaine on participé à ce projet, à l'instar du célèbre clown algérien El Hadi Deni, qui a dirigé les comédiens pour l'incarnation des clowns et de la maisonnette humaine, le magicien Amar Boussouf qui a appris aux comédiens à faire des tours de magie et la musique du spectacle a été signée par un des grands noms du théâtre pour enfants en Algérie Mustapha Alouian qui a porté une attention particulière au bruitage et aux chansons pour captiver les enfants. Souad Sebki a aussi affirmé qu'«en plus de faire appel aux plus grands spécialistes en la matière, tant sur le plan scénique que sur le plan technique, on a veillé à chaque détail au point que même le maquillage et les perruques ont été achetés à l'étranger car on ne les a pas trouvés en Algérie». Concernant la prise en charge du théâtre destiné au jeune public, le chargé de communication Feth El Nour Ben Brahim a souligné : «Il est important de promouvoir ce théâtre car c'est grâce à ces pièces que l'on formera le public de demain et contribuera à l'éveil artistique des générations futures. Mais il est aussi important que l'éducation nationale s'implique davantage dans le partenariat avec les structures théâtrales pour l'organisation de visites guidées et assister aux pièces. Il est aussi important que le théâtre soit enseigné à l'école au même titre que le dessin, la musique et le sport, car c'est une matière qui contribuerait à l'épanouissement psychologique et aussi physique de nos enfants. Le TNA est prêt à s'impliquer dans cette formation, il y a de nombreux diplômés du secteur des arts de la scène et notre grand espoir est qu'il y ait au moins un professeur de théâtre dans chaque école.» S. A.