La pièce est une critique des régimes arabes qui n'ont de cesse de se confiner dans un laxisme, on ne peut plus honteux. Le Théâtre national algérien, Mahieddine Bachtarzi, abritera ce soir, à 19h, la générale de la pièce de théâtre Alamat Istifham (point d'interrogation). Produite par la compagnie indépendante Masrah Mohamed Al Yazid, la pièce est mise en scène par Hammadi. Le texte est écrit par Imad Al Djazaïri. Quant à la distribution, les rôles seront interprétés par cinq comédiens, en l'occurrence la comédienne Aït Ali Tounès, Djamel Garmi, Hamid Chaâbouni, Zayed Sahraoui et Mourad Khan. L'assistante du metteur en scène, Souad Sebki, a indiqué, hier, lors d'un point de presse donné au TNA, que «cette pièce a été écrite en langue arabe classique depuis sept ans. Ce n'est que durant ces deux dernières années que nous l'avons sortie des tiroirs pour la raffiner et la présenter au public algérien». Au sujet de la langue dans laquelle sera jouée cette pièce, à savoir l'arabe classique, Souad Sebki a déclaré que «cela n'aura pas de répercussion négative sur la réception du spectateur». Et comment? A-t-on demandé. «Je vous explique: certes, nous avons fait recours à l'arabe littéraire, mais nous l'avons tout de même allégé de sorte à ce que le spectateur algérien, quel que soit son niveau d'instruction, puisse le comprendre aisément». Dans sa lancée elle poursuit «dans cette pièce, la langue ne présentera pas de difficulté; car cela est amorti par les jeux des comédiens. Le rire sera au rendez-vous». Aussi, on le devine aisément, en faisant recourir à cette langue, les concepteurs de la pièce visent bien loin. Ils comptent, en effet, participer dans les festivals de théâtre qui se dérouleront dans certains pays arabes, comme la Jordanie. S'agissant maintenant du sujet abordé dans la pièce, l'assistante du metteur en scène a indiqué qu'elle traite d'un sujet d'une brûlante actualité. De quoi s'agit-il au juste? «Il s'agit, dira-t-elle, de la crise qui ne cesse de secouer le Moyen-Orient. Et la dernière attaque perpétrée par l'Etat hébreux contre le Liban, l'invasion américaine sur l'Irak et l'occupation israélienne de la Palestine, nous poussent à plus d'un titre, à la réflexion». Toutefois, dans cette pièce, Alamat Istifham, «il s'agit également de dénoncer les régimes arabes qui n'ont de cesse de se confiner dans un laxisme, on ne peut plus honteux». Il convient de souligner, enfin, qu'après la générale qui sera présentée ce soir, la pièce sera jouée demain, mercredi et jeudi à 19h Alamat Istifham est également programmée pour le mois de Ramadhan. Elle sera représentée le mercredi 18 octobre. Rendez-vous donc est pris pour ce soir, à 19h. Une pièce à ne pas rater. «Venez, vous allez vous marrer» assure Souad Sebki.