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Des facilitations pour le Crédoc avant la fin mars prochain Décidées lors d'une réunion regroupant le ministère des Finances, le patronat et les banques
Photo : S. Zoheïr Par Smaïl Boughazi Le gouvernement a décidé de faciliter la tâche aux entreprises productives qui éprouvent des difficultés d'adaptation après la décision d'application du crédit documentaire dans toute opération d'importation. Concrètement, selon un communiqué du ministère des Finances, un comité conjoint, présidé par un représentant des services du Premier ministre, qui regroupera les représentants respectifs du ministère des Finances, des banques et des représentants du patronat ainsi que ceux de l'UGTA, sera mis en place afin de «dégager, avant la fin du mois de mars 2010, toute mesure organisationnelle de nature à faciliter la tâche aux entreprises de production». Ce comité se réunira, ajoute la même source, à la fin du premier trimestre 2010 et fera le point des améliorations qui auront été dégagées au profit des entreprises productives dans l'usage du crédit documentaire pour le financement des importations de leurs intrants et l'amélioration du financement des petites et moyennes entreprises. Le même communiqué a également indiqué que le ministre des Finances, M. Karim Djoudi, s'est réuni hier avec le patronat et la communauté bancaire. Cette réunion a regroupé le ministre avec les présidents des organisations patronales (CAP, CGEA, CIPA, CNPA, SEVE et UNEP) et les principaux responsables du secteur bancaire (BEA,BNA,CPA,BDL et CNEP et l'Association des banques et des établissements financiers (ABEF), et ce, suite à la réunion tripartite (gouvernement-patronat-UGTA) tenue en début décembre en cours. Pour rappel, lors de cette tripartie le gouvernement a promis aux patrons de faciliter l'application du Crédoc pour les entreprises productives. La réunion d'hier, précise le département de Djoudi, a permis, en fait, d'examiner «les mesures susceptibles d'être prises par les banques en vue de fluidifier, au profit des opérateurs nationaux productifs, le financement des importations de leurs intrants par le biais du crédit documentaire ainsi que celles visant l'amélioration des conditions d'accès des entreprises de production au financement bancaire». Il y a lieu de rappeler que juste après l'annonce de cette mesure (le Crédoc) dans la loi de finances complémentaire 2009, plusieurs parties, notamment les organisations professionnelles et quelques parties étrangères, sont montées au créneau pour appeler à sa suppression. Le gouvernement, qui a maintenu cette mesure, a pris en considération, semble-t-il, la faiblesse des trésoreries de certaines entreprises, particulièrement les PME qui ne peuvent pas mobiliser de sommes énormes pour l'importation de leurs besoins en matières premières et les pièces de rechange pour leurs équipements. D'ailleurs, c'est ce qu'a confirmé récemment le ministre du Commerce, reconnaissant que le Crédoc a posé quelques contraintes aux opérateurs mais a insisté sur les produits importés pour la revente en l'état qui ne peuvent aucunement bénéficier de facilités. Somme toute, la vision du gouvernement est claire : encourager les entreprises qui produisent. Et c'est dans cette logique également qu'on annonce «l'amélioration des conditions d'accès des entreprises de production au financement bancaire». Ce point, débattu hier, mérite amplement une attention particulière de la part des pouvoirs publics, sachant que, de l'avis de même des banquiers, des sommes faramineuses dorment dans nos banques, soit environ 50 milliards de dollars, selon l'ABEF, au moment où certains projets porteurs n'arrivent pas à trouver des bailleurs de fonds.