Photo : Zoheïr Par Smaïl Boughazi Le plan d'action du gouvernement, qui sera présenté dans les prochains jours au Parlement, prévoit une panoplie de mesures en vue «de promouvoir le développement économique et d'accroître sa diversification et sa productivité».En effet, ce plan a balisé le terrain de l'action économique du gouvernement durant la prochaine mandature.Le plan s'appuiera sur programme quinquennal d'investissements publics à hauteur de l'équivalent de 150 milliards de dollars, offrant un plan de charge exceptionnel aux opérateurs, qui tirera également profit de l'amélioration de l'environnement de l'activité au bénéfice des investisseurs. Ceci devrait aboutir notamment à la création de 200 000 nouvelles petites et moyennes entreprises durant les cinq années et 3 000 000 d'emplois. Pour ce qui concerne la sécurité alimentaire et la promotion du développement agricole, le plan parle d'un certain nombre d'actions qui seront entreprises. Entre autres, le gouvernement entend, dans ce cadre, lever les contraintes liées au régime juridique des terres agricoles du domaine privé de l'Etat. Pour cela, «un projet de loi sera introduit cette année pour codifier les conditions de la concession agricole». Il est fait état également de la mise en place d'un important appui financier à l'activité agricole, le lancement d'un programme de régulation des circuits de distribution et le développement des mécanismes d'encadrement et d'appui à l'agriculture. Le secteur de la pêche de figure aussi en bonne place dans le plan.Ce secteur bénéficiera de l'extension du réseau des ports et la multiplication des abris de pêche ainsi que l'incitation à l'investissement productif. D'autres actions ont été également énoncées en vue de jeter les véritables bases d'un essor du secteur. Pour l'industrie, le gouvernement a réservé tout un programme afin de canaliser la remise à niveau de l'outil productif en place et promouvoir l'investissement nouveau. Le gouvernement, qui ne cite pas la stratégie industrielle, entend améliorer l'offre du foncier, l'accès au crédit pour l'investissement et les conditions de mise à niveau des entreprises. Outre d'autres actions en faveur du développement du secteur public marchand, le gouvernement poursuivra les négociations en cours autour de projets de partenariat dans divers secteurs, y compris celui de l'industrie mécanique. Pour ce qui concerne les IDE, le plan d'action du gouvernement comporte des mesures dans l'objectif d'attirer les investissements destinés à participer à développer localement les capacités réelles de production et les transferts technologiques. Et pour l'avènement d'une base économique productive locale, le gouvernement entend aménager la législation et la réglementation en la matière. Concernant l'industrie du tourisme, le plan d'action envisage de mettre au point des mesures pouvant attirer l'investissement et mettra en valeur les gisements et les potentiels touristiques à forte attractivité en se basant sur le schéma directeur d'aménagement touristique. Ce dernier comporte particulièrement des mesures destinées à l'adresse des établissements hôteliers. Dans le même sillage, le gouvernement entend encourager l'activité artisanale à travers la formation, la mise en place de facilitations et l'investissement dans l'artisanat. Pour les hydrocarbures, qui occupent une place stratégique dans l'économie nationale, le plan prévoit l'accroissement de la recherche, l'exploitation et l'exploration des ressources disponibles, la valorisation de la rente à travers des investissements et la poursuite du programme national de maîtrise de l'énergie. Le domaine minier, souligne le gouvernement, connaîtra un accroissement de sa mise en valeur. Enfin, le gouvernement, dans son plan d'action, entend amorcer un développement véritable des nouvelles technologies par la poursuite des actions déjà en cours. Grosso modo, le programme économique du gouvernement, qui s'inscrit, selon le Premier ministère, dans la continuité, mettra en avant la production locale et la mise en valeur des investissements productifs, outre la lutte contre le chômage puisque l'objectif est de créer 3 000 000 d'emplois.