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Terres agricoles : une richesse à préserver
Menacées par l'extension urbaine dans la wilaya de Aïn Defla
Publié dans La Tribune le 28 - 12 - 2009


Photo : Zoheïr
De notre correspondant à Aïn Defla
Madani Azzeddine
Les villes observent régulièrement une extension urbaine imposée par la croissance de la population et son besoin en équipements, services, logements ainsi qu'en plusieurs autres structures capables de former le cadre idéal pour une vie agréable.Si cela fait partie des théories appliquées dans le domaine de l'aménagement et de l'urbanisme, lesquelles disent également que l'extension ou la croissance de certaines villes ne peuvent parfois pas s'opérer lorsque des contraintes à caractère naturel ou humain se présentent.Devant cette situation, de nombreux spécialistes dans le domaine pensent directement à d'autres alternatives concernant la recherche et la désignation de petites villes avoisinantes capables de recevoir des programmes de développement et une croissance urbanistique.C'est donc simple, une ville qui a épuisée ses terres urbanisables doit arrêter son extension et cesser de grandir au dépend des terres agricoles et des terres souvent expropriés. Selon des spécialistes, les décideurs doivent admettre cette réalité et cesser d'empiéter sur les terres agricoles et laisser, entre autre, le temps aux spécialistes du domaine de réfléchir et désigner la ville capable, dans cette région, de prendre de l'extension selon les normes universelles.
Aujourd'hui, on constate souvent de graves erreurs techniques commises ici et là dans le cadre de l'extension urbaine, une extension parfois non justifiée sachant que certains logements et structures d'accompagnement sont réalisés pour une population autre que celle originaire la ville d'autant que celle qui en a bénéficié est souvent issue de la migration. Une petite enquête menée dans la wilaya de Aïn Defla nous a permis de constater que le chef-lieu s'étouffe de cette urbanisation mal contrôlée, laquelle facilite aux personnes non originaires de cette ville d'en tirer profit.
Parler d'extension urbaine c'est parler beaucoup plus de la réalisation de logements d'après la vision de certains décideurs.
Si aujourd'hui le nombre de la population a augmenté dans cette ville c'est à cause de la présence d'un flux de migration interne important. Autrement dit, un nouveau phénomène qui perturbe la planification, sachant que la population résidente et celle issue de la migration, se disputes aujourd'hui les droits.
C'est vrai que chaque citoyen est libre de s'installer là ou il veut et de travailler dans n'importe quelle ville du pays mais cela doit obéir à certaines normes de compétences et de postes pour les recevoir. Une ville qui ne dispose même pas de terrain pour prendre en charge l'accroissement de sa propre population comment pourra-t-elle accueillir et abriter d'autres personnes issues des migrations internes ou externes ?
Depuis des années, de nombreux citoyens qui travaillaient dans d'autres villes effectuent une migration quotidienne dite pour le travail, mais ces derniers ont décidé de s'installer alors que les moyens de transport leurs permettent aujourd'hui de faire la navette quotidienne dans de bonnes conditions, surtout après la réalisation de l'autoroute Est-Ouest et le développement du transport par rail.
Ce phénomène, qui provoque une extension urbaine imposée, est responsable de l'urbanisation des terres agricoles. D'ailleurs, de nombreux exemples nous montrent que cette violation de la réglementation va avec le temps causer des préjudices graves au secteur de l'agriculture.
Le ministre de l'Agriculture, qui a plaidé récemment pour le développement des cultures maraîchères à proximité des villes, vient de lancer un message fort aux urbanistes pour cesser de construire sur des terres agricoles.
Au niveau local, les services agricoles ont souvent du mal à défendre leur terre à cause d'une gouvernance autoritaire, laquelle n'implique pas la société civile, ce genre de gouvernance dû à certains responsables qui pensent à la place des citoyens et se croient «super génie» alors qu'ils sont loin d'assimiler les graves erreurs qu'ils font.
Au chef-lieu de la wilaya de Aïn Defla de nombreux décideurs et techniciens ne veulent pas aujourd'hui admettre que cette ville ne peut plus observer une extension urbaine, d'autant qu'elle a besoin bien plus de se reconstituer sur son territoire.
En dépit de ce fait, on continue d'opérer des révisions à ces instruments urbanistiques, des révisions qui signifient que cette ville ne dispose d'aucune vision future mais dispose bien d'une gestion urbanistique anarchique.
Selon des spécialistes, lorsqu'on effectue plusieurs révisons aux instruments de planification territoriale cela veut dire qu'on cherche des failles pour faire ce qui n'est pas autorisé techniquement à effectuer.
Aujourd'hui, comment les autorités pourront-elles argumenter la programmation de la réalisation d'un nouvel hôpital dans la partie nord-est de la ville de Aïn Defla où se dressent des terres agricoles. D'ailleurs, ce lieu s'appelle «El khadra» à cause de sa couverture végétale, laquelle témoigne également de la grande fertilité de ces terrains. Quels arguments ont utilisés les bâtisseurs pour programmer la réalisation de cet hôpital dans ces terres agricoles ? Probablement, ils se sont appuyés sur le faible rendement agricole de ces terres .D'ailleurs, c'est l'unique astuce pour contourner la réglementation et intégrer ces terres dans le périmètre urbain. Une tactique qui est loin d'être acceptée par les services de l'agriculture qui ont la totale conviction qu'une terre à faible rendement peut s'améliorer et produire plus avec l'utilisation de nouvelles techniques fertilisantes.
iI faut donc cesser aujourd'hui d'accaparer des terres agricoles sous ce prétexte, lequel montre qu'on ne dispose plus de vision futuriste.
Selon certains citoyens, de nombreux autres projets ont été réalisés dans ces mêmes circonstances pour la seule raison que certains décideurs n'appliquent qu'un développement simple, sans lui accorder de durabilité.
Pour eux, l'essentielle c'est de réaliser sur terrain un programme : la manière et l'art ne comptent pas pour eux pour l'unique raison qu'ils ne sont pas originaires de cette wilaya et que tôt ou tard ils vont changer d'air pour commettre d'autres massacres urbanistiques ailleurs.
Selon nos mêmes sources, il est aujourd'hui important de nommer un décideur dans sa ville natale pour penser de la même manière que ces concitoyens et cesser de faire n'importe quoi dans un but de plaire aussi à ces responsables hiérarchiques.
Si cela est appliqué un jour un peu partout dans les wilayas du pays, le développement aura sûrement un impact positif sur la population et sur l'utilisation rationnelle de l'espace urbain et rural. En attendant l'arrivée de ce jour, disons que dans de nombreuses wilayas du pays on continue de s'acharner sur les terres agricoles pour changer leur vocation, mais quelle vocation si l'on remplace la productivité et l'autosuffisance alimentaire par le «dur».
Les bâtisseurs, quant à eux, arriveront-ils un jour à admettre qu'une petite ville peut rester petite et que l'extension urbaine n'est pas une obligation ?


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