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La réhabilitation est indispensable pour prolonger la durée de vie du vieux bâti
Cette action ne fait pas partie des préoccupations à Aïn Defla
Publié dans La Tribune le 28 - 04 - 2010


Photo : S. Zoheir
De notre correspondant à Aïn Defla
Madani Azzeddine
L'urbanisme observe ces dernières années des transformations rapides qui témoignent de la dégradation de la qualité des études et des orientations à suivre.
A chaque fois qu'on avance dans le temps on enregistre une détérioration de l'action d'urbaniser comme si aucune politique n'était tracée dans ce secteur pourtant très important puisqu'il permet à l'être humain de trouver un milieu, un environnement sain pour y vivre.Les instruments d'urbanisme appliqués jusqu'à aujourd'hui viennent de montrer leur limite devant une réglementation qui semble, selon de nombreux spécialistes du domaine, loin d'organiser l'urbanisation et contrecarrer toute forme d'attente aux normes universelles de ce métier.
Des chantiers sans planification
Ces dernières années, on réfléchit moins et on réalise beaucoup et vite alors que ce devrait être, l'inverse autrement dit plus de réflexion pour peu de réalisations capables d'atteindre les objectifs.Bâtir et bâtir rapidement et sans maturation des idées a eu des conséquences graves sur l'espace urbain et rural dans la wilaya de Aïn Defla. L'adaptation des projets à travers l'ajustement des études a été également l'une des plus graves erreurs commises par les services concernés dans de nombreuses villes du pays.Si cette adaptation permet de réduire le coût de l'étude et fait gagner du temps, elle diminue, entre autres, l'accès à la réflexion approfondie, chose qui influe sur la maturation de l'idée et sur la qualité globale du projet. Une étude faite de cette manière influe sur l'environnement immédiat d'autant qu'initialement elle a été conçue pour un autre endroit. L'absence de service technique pluridisciplinaire au niveau des municipalités, des sièges de daïra et des différentes directions exécutives concernées a eu un impact très négatif sur l'extension des villes et sur la nature de l'urbanisation.Des erreurs graves ont été commises par des techniciens non spécialisés, lesquels, conscients de la gravité de leurs interventions , ont été obligés par les décideurs à prendre des décisions techniques qui ne conviennent pas à leur domaine de compétence.Un architecte n'est pas un aménageur. Chacun de ces deux spécialistes a son champ d'intervention. Un ingénieur en génie civil, en travaux publics ou dans d'autres spécialités doit respecter son champ d'intervention et c'est ainsi que se développe une complémentarité entre les différentes disciplines. Ces dernières années, n'importe qui prétend être technicien et dépasse ses prérogatives, même certains élus et autorités prennent des décisions sans l'avis des spécialistes comme si chacun était devenu un homme à tout faire, autrement dit un spécialiste polyvalent qui arrive à maîtriser plusieurs sciences.Le conflit des prérogatives, le manque de cellules techniques de prospection a eu un impact très négatif, vu la précipitation dans le domaine de l'urbanisation.L'absence d'opérations de restauration est l'une des conséquences de ce mode de gouvernance urbain. Dans les villes, le vieux bâti a été complètement abandonné alors qu'il devait être restauré pour jouer le plus longtemps possible son rôle en assurant les fonctions d'habitat, de commerce, de service et d'administration. L'action de restaurer les anciennes constructions est parfois moins coûteuse. Elle permet de récupérer l'existant appelé à disparaître, de maintenir de nombreux logements, ce qui contribue à la réduction des demandes de logement.
Restauration et réabilitation ignorées
Une virée dans les villes de la wilaya de Aïn Defla ou ailleurs montre que la rénovation, la réhabilitation ou la restauration sont des actions urbanistiques qui n'ont pas été retenues dans les choix de développement et dans la croissance urbaine.En revanche, la réalisation de nouveaux logements et administrations a été un choix facile pour les décideurs. Au niveau du chef-lieu de la wilaya de Aïn Defla, l'ancien noyau de la ville, connu pour son style coloniale, observe des dégradations rapides, qui auront des conséquences sur les habitations et les commerces existants au niveau du boulevard principal.Ces derniers jours, l'ancien siège de mairie qui abritait les services des impôts vient d'être démoli complètement et son terrain va recevoir un autre projet.De nombreux citoyens s'interrogent sur l'utilité de démolir un siège déjà existant pour en construire un autre avec plus d'argent.Une ville ne peut-elle pas garder sa vocation, son style ou son cachet particulier ? Garder l'histoire d'une ville n'est-il pas important pour les générations à venir ?Aujourd'hui, de nouvelles réalisations sont lancées ici et là puisqu'il reste encore des assiettes foncières mais le jour viendra un où la restauration s'imposera comme unique solution.De nombreuses directions se penchent ces derniers temps sur la réalisation de nouveaux sièges alors que cela semble inutile, particulièrement en ce moment où le monde observe des mutations importantes en matière de finance. En développement, la maîtrise de la consommation des ressources financières est plus que nécessaire. Une analyse du tissu urbain de la ville de Aïn Defla montre que plusieurs directions s'occupent actuellement à réaliser de nouveaux sièges alors qu'elles en disposent déjà. La ville de Miliana, connue pour son histoire et son style architectural, a besoin de restaurer une grande partie de son tissu urbain pour qu'il puisse servir encore plus.Il est vrai que les autorités éprouvent des difficultés pour la restauration à cause de la nature des bâtisses dont la plupart appartiennent aux particuliers. Cependant, des spécialistes disent qu'il faudrait une participation des autorités et ce, par l'octroi d'aides financières afin d'entamer la restauration.En général, les actions qui doivent être menées dans ce cadre nécessitent la concertation des habitants et c'est pour cela qu'un aménagement du territoire et l'implication des citoyens et de leurs représentants sont nécessaires pour penser à son développement.Par ailleurs, l'ancienne mairie située en face de la poste de la ville de Aïn Defla subit, quant à elle une dégradation continue alors qu'elle dispose d'un style architectural
particulier. Abandonnée actuellement, sa restauration lui permettrait de recevoir une fonction administrative.
Absence de politique urbaine
Aïn Defla, à l'instar des autres wilayas du pays, souffre de cette situation, imposée par les prises de décision dans la précipitation et du conflit de prérogatives, ce qui permet à n'importe qui de se considérer comme spécialiste dans le domaine technique et de prendre des décisions comme bon lui semble.De nombreux spécialistes continuent de dire que chacun doit respecter sa fonction et ne jamais dépasser ses prérogatives puisque la liberté de chaque individu prend fin lorsque celle de l'autre commence.En somme, l'unique moyen de garantir une bonne gestion des villes est de mettre en place d'abord les piliers pour une bonne gouvernance urbaine, laquelle s'appuie sur des études approfondies des cellules de réflexion, des cellules pluridisciplinaires capables d'épauler les décideurs et les élus dans le cadre des décisions ayant un impact sur la population et sur l'espace urbain qui l'abrite.


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