De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar La course aux élections sénatoriales à, Oran fait perdre la tête aux candidats. De mémoire d'Oranais, jamais les élections pour le renouvellement des membres de la deuxième chambre du Parlement algérien n'ont suscité autant d'intérêt et de rigueur entre prétendants. Tous les moyens semblent être bons pour parvenir à ses desseins. Y compris les coups bas, les combines immorales et autres tentatives de corruption des candidats mineurs et les têtes de file. L'argent circule à profusion à Oran et les élus locaux ne parlent que de cela. D'où la sortie médiatique, on ne peut plus fracassante, des quatre membres du secrétariat national du FNA à Oran qui menacent de «démissionner du parti si le candidat FNA ne récolte pas les 36 voix de ses élus locaux dans la wilaya», notera Zerrouki Mohamed. Ce dernier a fait valoir ses droits dans une conférence de presse organisée, hier, au siège de son bureau dans le quartier de Delmonte. L'orateur, soutenu par le député Benabou Tayeb, ont dénoncé «des pratiques malsaines qui n'honorent pas les candidats aux sénatoriales. Nous refusons le règne de la «chkara» et les basses manœuvres à travers la wilaya dont les instigateurs ne sont autres que deux de nos députés. Notre candidat est maintenu et ne se retirera pas de la course», affirment-ils en réponse aux nombreux appels téléphoniques et autres visites leur annonçant cette nouvelle. «Nous ne marchandons pas la place de notre parti dans la wilaya», ont-ils rétorqué. A Oran, la course aux sénatoriales se corse et les candidats ne ratent aucune occasion pour faire des propositions. Les responsables du FNA à Oran affirment détenir des preuves sur les tentatives de marchandage de certains candidats et leurs soutiens à Oran, dont des enregistrements que nous avons entendus. Les responsables du FNA chargent également deux députés du parti qu'ils accusent de marchandage sur le dos de leur collègue candidat. «Ce sont nos députés qui font ce sale boulot pour leurs maîtres avec la bénédiction de certains qui sont parfaitement au courant de leurs faits et gestes dans notre formation à Alger. Ils ont failli induire en erreur Mousa Touati quand il est venu à Oran», noteront-ils.