De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar Le Front national algérien (FNA) a organisé hier les primaires pour le compte des élections sénatoriales de décembre prochain. Les membres du collège électoral du parti ont participé à l'élection du candidat devant entrer dans la compétition face à ceux des autres formations politiques présentes à Oran. Sur un ensemble de 41 élus locaux, sans compter les mandats nationaux, 37 ont répondu présent à cette première bataille des primaires. Sur 27 votants, le candidat Ben Maarouf Houari, président de la commission des finances à l'APW d'Oran, l'a emporté avec 12 voix. Cinq candidats se sont présentés à ces primaires qui se sont déroulées sans incidents, contrairement à ce qui avait été annoncé, et dans une transparence totale. A l'issue des élections, M. Ben Maarouf a estimé que «son élection découle d'une vraie discipline au sein du parti, ce qui illustre l'union des enfants de chouhada de la wilaya, que je salue et respecte beaucoup». Pour sa part, Moussa Touati, qui avait promis d'assister à ces élections, n'a pu se déplacer à Oran à cause d'un contretemps lié à son vol à partir d'Alger. Il faut signaler que les primaires se sont déroulées en l'absence du député du FNA qui tente de former un camp antagoniste au sein de la formation, mais sa démarche ne semble pas jouir de la confiance nécessaire au sein de la base militante du parti. Le député Abou n'a pas manqué de charger ce dernier et de le citer nommément dans des affaires scabreuses. «Il m'a demandé de parler au responsable local du parti pour qu'il prenne sa part et laisse faire les choses», a-t-il lancé devant l'assistance. De son côté, Mohamed Zerrouki, véritable chef charismatique du FNA à Oran, a lancé cette phrase lourde de sens à l'issue des primaires : «La démocratie a vaincu la chkara.» Il sera ovationné et applaudi.