De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar L'ébullition électorale a atteint son apogée au sein du microcosme politique et partisan de la wilaya d'Oran. Les candidats aux élections sénatoriales du 29 décembre prochain se démènent dans tous les sens dans l'espoir d'accrocher l'attention des électeurs. Les rédactions locales des différents titres nationaux sont, de temps à autre, investies par les candidats et leurs équipes respectives. Du jamais-vu jusque-là. Tous les moyens sont bons dans cette bataille, y compris les coups bas et les compromissions contre nature. C'est ce que semble dénoncer le président du bureau de wilaya du Front national algérien, le député Abbou Tayeb, dont le candidat semble être le grand favori dans cette course. «Je dénonce les manœuvres mesquines de certains de nos députés qui tentent, en vain, de semer la zizanie dans nos rangs au profit d'un autre candidat. Je mets au défi ces députés du FNA de faire détourner, ne serait-ce qu'un seul militant du parti au profit d'une candidature qui n'est pas celle du FNA», notera M. Abbou, dont les positions envers un groupe de députés du parti sont connues de tous à Oran et au sein de l'hémicycle de l'APN. Encore une fois, le nom du président du parti est mêlé à une nouvelle sale histoire qui met en lumière les frictions politiques existantes au niveau local. Ainsi, selon les membres du bureau local du FNA, «Moussa Touati, qui a fait escale à Oran pour se rendre ensuite à Tlemcen, la semaine écoulée, a été invité à déjeuner au Sheraton par ces mercenaires des sénatoriales. Ces derniers ont dîné à la Corniche avec un autre rival de notre candidat au sein du FLN, auquel ils ont promis allégeance et service. Mais le président de notre parti a refusé toutes surenchères ou marchandages sur le dos du candidat du FNA». Selon le député du FNA, «il y a deux députés qui œuvrent pour la candidature d'un richissime personnage de la région et qui voudraient que nos élus votent en sa faveur. Nous connaissons parfaitement les dessous de cette affaire et nous la dénoncerons en temps voulu. Ils sont allés jusqu'à demander à notre candidat de se retirer de la course sous prétexte qu'il n'avait aucune chance de passer», notera-t-il encore. Il y a lieu de noter qu'un bras de fer avait opposé les deux camps à la suite de l'installation d'une commission de restructuration du parti à Oran. Le camp du député Abbou avait fini par remporter la bataille.