Pour le plus grand bonheur des férus de jazz, le Festival international de la musique jazz s'est invité à Alger durant le mois de juillet, le temps d'une édition inédite. Une édition riche et variée qui a fait remplir la salle de l'auditorium de la Radio durant presque une semaine. Tous les soirs, invitations à la main, les gens se sont bousculés à l'entrée de la salle dans l'espoir d'admirer de grands noms de la scène internationale. Des maîtres du genre ont fait vibrer le public aux rythmes de leur musique venue d'autres horizons, à l'exemple du légendaire Bernard Allison, guitariste américain émérite. Vêtu d'un survêtement rouge, le virtuose a laissé sa Stratocaster diffuser un son endiablé. Le temps d'une soirée, le public a plané sur fond de Somke on the the water et Amazing grace made in USA. Autre virtuose, le pianiste Omar Sosa qui a joint son savoir-faire à celui de l'Ahellil, qu'il venait de découvrir et qu'il a adopté pour offrir au public algérois une soirée d'échange, un melting-pot inouï. Aussi, ce festival de jazz qui a été placé dans la lignée du 2e Festival culturel panafricain n'a pas manqué de faire appel à Benny Golson qui a offert à l'assistance du jazz authentique dans toute sa splendeur. Sans oublier le groupe algérien Madar, Karim Ziad et Djamel Laroussi, des artistes bien de chez nous pleins de talent. L'audience retiendra également, le drum solo de Mokhtar Samba ou de Téléguiti Diabaté. En somme, une semaine que le public avertie n'oubliera pas de si tôt. Seule fausse note du festival, une programmation hasardeuse non fidèle à l'esprit jazzy. Par ailleurs, ce serait bien de voir une suite à ce festival dans la capitale qui, jusque-là, boude ce genre musical possédant pourtant son public et quelques noms pour l'honorer. des tentatives se font mais il reste à attendre que les véritables responsables cassent leur tirelire pour des spectacles de qualité. Car, ce n'est pas un secret que l'ambition est là mais c'est l'argent et surtout le savoir-faire qui manquent. W. S.