Photo : Sahel Par Billal Larbi Désormais, les fréquents bouchons caractérisant la wilaya de Boumerdès, notamment la RN 5, n'auront plus de droit de cité à la faveur de la prochaine inauguration d'un tronçon reliant les territoires des wilayas de Boumerdès et de Bouira. Long d'une vingtaine de kilomètres, le tronçon en question, outre ses bienfaits en matière de fluidité de la circulation routière, aura des répercussions économiques certaines dans la mesure où il assurera un gain de temps très appréciable aux nombreux poids lourds qui l'empruntent. Lors d'une visite de travail et d'inspection effectuée sur place, Amar Ghoul, ministre des Travaux publics, comme à l'accoutumée, et afin de s'enquérir de plus près du degré d'avancement des projets de son secteur, a exhorté les responsables du projet à redoubler d'efforts afin que les travaux soient achevés dans les délais fixés fin janvier de l'année en cours. Le tronçon en question, faisant partie du projet du siècle (l'autoroute Est-Ouest), en est, à en croire les explications données au ministre, à la phase finale de réalisation. En effet, pour les tunnels se trouvant sur le territoire de Boumerdès, le taux de réalisation est de 96% alors que ceux communs aux wilayas de Boumerdès et de Bouira en sont à un taux de 91%. Le percement de ces tunnels a dépassé les 95% au moment où le revêtement n'est pas loin des 90%. En guise de réactions aux explications qui lui ont été données, le ministre des Travaux publics tiendra à rendre hommage aux ouvriers d'autant que le tronçon en question traverse une région montagneuse caractérisée par des reliefs et un terrain très accidenté. «J'imagine que faire déplacer ces énormes engins n'a pas été facile. Ce tronçon est d'autant plus stratégique qu'il relie l'Algérois à l'est du pays», fera remarquer M. Ghoul, ajoutant que des directives ont été données à l'Agence nationale des autoroutes afin que la réalisation soit conforme aux règles de l'art, notamment tout ce qui a trait à l'aspect qualitatif. A la fin de sa visite d'inspection et avant qu'il ne regagne la capitale, un groupe d'ouvriers algériens travaillant sur le chantier a apostrophé le ministre des Travaux publics afin de lui exposer un certain nombre de problèmes auxquels il sont confrontés, particulièrement un certain mépris (certains ont même parlé de hogra) affiché à leur égard de la part des Chinois. Parlant au nom de 150 de leurs collègues, les intervenants ont mis l'accent sur les problèmes dans lesquels ils se débattent, notamment la non-disponibilité de fiche de paie et le fait qu'ils ne bénéficient pas de congé. Le ministre des Travaux publics leur certifiera que, si jamais il est prouvé que leur employé a commis une faute à leur égard, des sanctions lui seront infligées.