La Confédération africaine de football, qui a décidé de maintenir la compétition, cherche un remplaçant au Togo. Trois nations sont désormais pressenties pour remplacer les Eperviers : le Maroc, le Sénégal et l'Afrique du sud. L'article 84 de la CAF stipule : «Si une équipe décide de se retirer avant le début du tournoi final après avoir obtenu sa qualification, elle est aussitôt remplacée par la dernière équipe qu'elle aura éliminée. Sinon, le groupe auquel appartient l'équipe qui a déclaré forfait sera composé de trois équipes». Le Maroc, qui était dans le même groupe que le Togo lors des éliminatoires de la CAN-Mondial 2010, a fait mieux que le Sénégal qui a été éliminé par l'Algérie lors du deuxième tour à Blida sur le score de (3-2). L'Afrique du sud n'a pu faire mieux que le Sénégal avec une seule rencontre gagnée contre la Guinée équatoriale. Le Togo devait jouer son premier match de la compétition contre le Ghana aujourd'hui. Et comme, Il ne reste plus de temps pour savoir qui du Maroc, du Sénégal ou de l'Afrique du sud remplacera le Togo, il est fort à parier que le groupe B ne comprendra que trois équipe que sont le Burkina Faso, le Ghana et la Côte d'Ivoire. Pour rappel, la décision de quitter la CAN fait suite au mitraillage du bus de la sélection togolaise vendredi par des rebelles à la frontière entre le Congo et l'Angola où doit débuter la CAN. Conséquence de cette attaque, les Eperviers ne veulent donc pas jouer la CAN 2010 qui s'annonce sous de mauvais auspices. Choqués, les Togolais remettent désormais en cause leur participation à la Can. Ils n'ont qu'une idée en tête : quitter au plus vite l'Angola. «On ne réfléchit pas encore aux recours possibles, mais c'est vrai que personne n'a envie de jouer. On n'en est pas capable. On est tous choqués. On veut rentrer à la maison», fait savoir Dossevi, lequel pense surtout à ses amis blessés : «On espère qu'ils vont s'en sortir. Ce n'est pas normal que l'on se fasse tirer dessus pour un match de foot. Si l'on peut boycotter la CAN, autant le faire. Si l'on peut annuler tous les matches, je dis pourquoi pas. Je ne pense qu'à ça : arrêter cette CAN pour rentrer à la maison», soutient le Grenoblois, Jacques-Alaixys Romao. Dans un premier temps, l'équipe avait d'abord décidé de repartir à Lomé, capitale du Togo, plutôt que de rester en Angola, là où se déroule la CAN. Encore sous le choc, tout le monde pensait rentrer, a expliqué Dossevi. On a été perturbé, mais on a décidé de participer en hommage à nos morts. C'est une décision qui a été prise à la quasi-unanimité par le groupe qui s'est réuni dans la nuit et a décidé cela après avoir été rassuré par les autorités angolaises. «A la mémoire de ses disparus, l'équipe nationale a décidé de participer à la CAN, avait estimé quelques heures plus tôt l'un des joueurs, Thomas Dossevi. On a tous très mal au cœur, ce n'est plus une fête, mais nous avons envie de montrer nos couleurs, nos valeurs et que nous sommes des hommes».Puis revirement de situation, après avoir d'abord voulu quitter l'Angola, les joueurs veulent aller sur le terrain, et cela malgré les déclarations du gouvernement togolais. Ce n'est qu'après avoir décidé, dans la nuit de samedi à dimanche, de participer à la Coupe d'Afrique des nations (CAN), que leur gouvernement leur a une nouvelle fois demandé de rentrer. La décision du gouvernement togolais sCortrigéest restée inchangée malgré les garanties du gouvernement angolais qui a décidé de renforcer la sécurité des sélections présentes sur le sol angolais. C'est une décision mûrie depuis vendredi. Nous avons compris la démarche des joueurs qui voulaient exprimer une manière de venger leurs collègues décédés mais ce serait irresponsable de la part des autorités togolaises de les laisser continuer», a déclaré, dimanche, le Premier ministre du Togo, Gilbert Fossoun Houngbo Y. B.