De notre correspondant à Tizi Ouzou Lakhdar Siad Le mouvement de grève des personnels de la santé ne faiblit pas dans la wilaya de Tizi Ouzou où le mot d'ordre de grève est respecté comme au premier jour. Les praticiens de la santé publique ont entamé leur deuxième semaine de grève avec la même détermination d'aller jusqu'au bout de leur engagement. «Nous ne comptons pas baisser les bras, notre cause est juste, alors pourquoi s'arrêter en si bon chemin d'autant que le ministère de la Santé nous oppose la sourde oreille», affirme un médecin spécialiste au sein d'une structure de santé du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou. Les services des établissements publics de santé sont boudés en majorité par les médecins, toutes catégories confondues, même s'ils continuaient d'assurer un service minimum, alors que les services des urgences et les blocs opératoires donnaient l'air de fonctionner comme d'habitude, d'après des recoupements d'informations. Le taux de suivi de la grève reste élevé dans les établissements de santé des grands chefs-lieux urbains, selon des informations recueillies auprès de sources locales. A cet effet, les délégués du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) et du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) ne cachaient pas leur optimisme quant à la suite de leur mouvement qui «gagne du terrain de jour en jour et a gagné la sympathie même des autres organismes hors secteur de la santé et des associations de la société civile». Les syndicalistes qui disent n'avoir «jamais tourné le dos à des négociations responsables avec le ministère de la Santé» espèrent néanmoins voir le taux de participation à la grève «encore plus élevé que la première semaine qui a débuté le 4 janvier» dans les jours à venir en se basant sur les échos «plus qu'encourageants qui nous parviennent de toutes les localités de la wilaya de Tizi Ouzou». D'autres praticiens rencontrés sur place déplorent «les actes de harcèlement» exercés sur certains de leurs collègues dans le milieu de leur travail. Pour rappel, le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) et du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) ont motivé le recours à la grève par leur «rejet sans réserve du statut que le ministère veut imposer». Ils exigent la mise en œuvre du statut finalisé conjointement avec le ministère de la Santé, selon des déclarations faites à la presse au cours de la première semaine de grève, et demandent l'installation de la commission mixte ministère-SNPSSP pour l'élaboration du régime indemnitaire selon l'instruction du Premier ministre et du projet de statut élaboré par la commission mixte ainsi que l'exécution des accords signés avec le ministère de tutelle, de novembre 2002 et mars 2004, notamment «la mise en conformité de la prime d'intéressement avec les trois grades de praticiens spécialistes de la santé publique avec effet rétroactif».