De notre correspondant à Tizi Ouzou Lakhdar Siad à son deuxième jour consécutif, la grève des praticiens de la santé publique s'est poursuivie hier à Tizi Ouzou «dans un esprit de solidarité, de dignité et de continuation» et son suivi «satisfaisant» conforte les deux syndicats auteurs de l'appel au débrayage dans leur action contre leur tutelle ministérielle. Les travailleurs se disent aussi déterminés qu'au premier jour et ne comptent pas baisser les bras face «aux intimidations, menaces de sanctions et aux harcèlements multiples» des représentants du ministère de la Santé, commente un médecin spécialiste à Tizi Ouzou, qui «réaffirme son adhésion totale et sa solidarité pour l'action renouvelée du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) et du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP).» Les établissements de santé publique demeuraient hier paralysés dans beaucoup de secteurs de santé et des dizaines de praticiens en grève ont préféré rester sur place pour «dire au public, aux malades et à tout le monde toutes les peines que nous éprouvons chaque jour pour accomplir notre devoir de soins et de prise encharge appréciable des patients», affirme un médecin syndicaliste. Il ajoute que les syndicats derrière l'appel à la grève «ne comprennent pas l'attitude du ministère, laquelle s'apparente à un double langage qui n'arrange pas les affaires de toutes les parties en conflit sachant que cette fois-ci nous irons jusqu'au bout de notre mouvement pour recouvrer une bonne fois pour toutes notre dignité bafouée par des conditions de travail insupportables et une pression permanente de la part des agents de l'administration». Les grévistes interrogés disent leur «rejet sans réserve du statut que le ministère veut nous imposer et exigent la mise en œuvre du statut finalisé conjointement avec le ministère de la Santé», comme ils insistent aussi sur l'installation de la commission mixte ministère-SNPSSP pour l'élaboration du régime indemnitaire se référant à l'instruction du Premier ministre et du projet de statut élaboré par la commission mixte. Le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) et du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) réclament également la mise en pratique des accords signés avec le ministère de tutelle, ceux de novembre 2002 et mars 2004, notamment «la mise en conformité de la prime d'intéressement avec les trois grades de praticiens spécialistes de la santé publique avec effet rétroactif».