Les professionnels de la filière oléicole ont été appelés hier par le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, à s'organiser dans l'objectif de se développer davantage. C'est à l'occasion de la rencontre organisée au siège de son département ministériel que M. Benaïssa les a exhortés à créer, d'ici à la fin du mois en cours, une association, prélude à la mise en place d'un comité interprofessionnel de l'oléiculture qui sera affilié à l'Office interprofessionnel de l'agriculture. Cet espace «est un moyen de libérer les initiatives et de travailler avec professionnalisme», dira le ministre. Car, selon lui, «l'interprofession est un dispositif qui essaye de mettre en connexion et concilier les intérêts des uns et des autres et valoriser un produit ou un groupe de produits». Ce travail, qui sera fait en coordination entre le secteur privé et public, sera accompagné par le ministère de l'Agriculture. Le ministre a rappelé que cela fait 6 mois que des rencontres sont organisées entre ces professionnels pour se préparer efficacement à cette tâche. «Nous voulons des oléiculteurs professionnels et responsables à tous les niveaux», explique Benaïssa, qui ajoute que l'objectif de son département d'ici l'horizon 2014 est d'atteindre un million d'hectares d'oliviers au lieu de 350 000 hectares actuellement. «Nous avons un potentiel beaucoup plus important que ce qui existe, et cet objectif est à notre portée». A propos de la baisse de la production d'huile d'olive cette année, le ministre explique qu'elle est due aux techniques de collecte, tardives ou non appliquées. «C'est une question de gestion. L'une des actions du programme est d'améliorer les techniques et de traiter les champignons qui infectent les arbres. Il faut aussi passer d'une gestion traditionnelle à une gestion moderne de l'oléiculture.» B. A. Deglet nour de Tolga labellisée Le ministre de l'Agriculture a annoncé hier la labellisation de la datte deglet nour de Tolga. M. Benaïssa a rappelé que le dispositif est enfin mis en place, et le départ a été avec la deglet nour de Tolga. Les associations à la base sont d'accord pour ce processus, et partagent les mêmes indications. Elles se sont aussi engagées à protéger le produit et à respecter certaines règles. Notre objectif, conclut le ministre, «est que ce processus déjà encadré puisse aboutir. C'est un travail qui commence de bas en haut». B. A.