Cette année, la production oléicole baisserait de 50%. C'est le constat fait dans un tableau comparatif des dernières campagnes, établi par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural. En effet, la saison dernière, la production avait atteint 4.724.152 quintaux, alors que cette saison elle est de 1.416.352 quintaux, soit une baisse de près de 50%. Pour organiser la filière oléicole, connaître les principales préoccupations des acteurs des différents segments de la filière, et le rôle attendu de l'interprofession dans la mise en place de l'Office national des légumes et des viandes, Rachid Benaïssa a réuni, hier, les oléiculteurs à Alger. D'emblée, le ministre a affirmé qu'il est prévu la plantation d'un million d'hectares d'oliviers à l'horizon 2014 et l'encouragement des régions potentielles en vue d'intensifier la plantation d'oliviers en introduisant de nouvelles techniques. Cette politique, selon le ministre, a pour objectif l'amélioration de la production. Pour ce faire, l'Etat accompagnera les oléiculteurs aussi bien sur le plan financier qu'organisationnel. Pour ce qui est du volet financier, le ministre a rassuré les oléiculteurs qu'il est prêt à débloquer un montant important afin de mobiliser la filière oléicole, à condition que la décision soit responsable et partagée par l'ensemble des acteurs concernés. Dans ce cadre, il dira que les portes du ministère sont ouvertes à tous les professionnels, qui devront toutefois s'organiser. Cela, précise M. Benaïssa, nécessite la mise en place d'un encadrement partagé dans le processus de décision. Toujours dans le cadre organisationnel, le même orateur a appelé les intervenants dans la filière oléicole à s'organiser en association interprofessionnelle, qui regroupera les producteurs, les transporteurs et enfin les transformateurs, parce que, dit-il, «aujourd'hui, c'est l'administration qui décide, et nous voulons vous associer dans la prise de décision». Par ailleurs, le premier responsable du secteur agricole a noté que les agriculteurs doivent dépasser l'idée selon laquelle l'olivier produit une saison sur deux. Cette idée relève de la fatalité, selon le ministre. M. Benaïssa explique que c'est le travail qui n'est pas fait comme il se doit, c'est pourquoi la récolte varie d'une saison à une autre. Les oléiculteurs ont fait part au ministre des difficultés qui sont à l'origine de la baisse de production. Cette rencontre, qui s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la politique du renouveau agricole et rural, vise à organiser la profession et développer la filière oléicole dans ses différentes composantes dans un marché abondant, stable et régulé. Dans ce cadre, un programme spécifique à la filière oléicole est élaboré pour permettre, à terme, de rattraper le retard accusé par l'extension des superficies oléicoles et le développement de l'industrie de transformation y afférent. L'avancement de la campagne récolte montre que la production totale d'olives est de 14 406 tonnes, alors que le litre d'huile est cédé entre 540 à 550 dinars.