Décompte n Près de 30 000 tonnes de pommes de terre sont stockées depuis la mise en place du nouveau Système de régulation des produits agricoles de large consommation (Syrpalac). C'est ce qu'a annoncé hier, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, lors d'un point de presse organisé en marge de la rencontre avec les cadres du secteur au siège de son département. «Nous avons réussi à stocker 30 000 tonnes de pommes de terre, rien qu'après une semaine d'application de ce nouveau système.» Faisant remarquer que ce produit a connu une baisse des prix de 3 à 5 DA/ kg, le ministre a précisé que ces stocks permettront à l'Etat d'intervenir sur le marché entre les saisons de production, afin de stabiliser les prix à un niveau en rapport avec le pouvoir d'achat des citoyens. La première opération qui a démarré le 10 juillet a permis la constitution d'un stock national qui a atteint 150 000 tonnes de pommes de terre réparties à travers le territoire national et destinées à la consommation. Les opérateurs qui ont investi dans cette filière ont rouvert leurs chambres froides, dira M. Benaïssa, avant d'ajouter que les capacités de stockage ne sont que de 1,7 million de m3. M. Benaïssa a affirmé, en outre, que les contrats de performance pour chaque wilaya durant la période 2009-2013, relatifs au développement agricole et rural seront mis en place avant la fin de l'année 2008. Selon le ministre, l'objectif recherché étant de mettre en synergie toutes les forces des acteurs responsables agricoles et agro-industriels, de les mobiliser pour assurer un nombre de principes de la nouvelle loi d'orientation agricole qui s'appuiera particulièrement sur un consensus national. «Nous visons un recentrage des potentialités pour le renouveau de l'économie agricole et rurale afin de garantir la sécurité alimentaire.» L'évaluation du renouveau de l'économie agricole se fera sur la base du taux de croissance de la production agricole et de la productivité. Le renouveau rural et celui des régions du Sud seront jugés selon le nombre de projets de proximité de développement rural intégré (Ppdri), le nombre d'emplois créés dans ces zones enclavées et peu développées, l'augmentation du potentiel productif, la protection des ressources naturelles comme l'eau et, enfin, l'amélioration des conditions de vie des populations qui occupent ces régions.Le programme, dira le ministre, touchera quelque 1 050 communes et 464 daïras au niveau national. Cette nouvelle stratégie s'appuiera sur les programmes d'intensification de la production céréalière, maraîchère, laitière, légumes secs et viandes. L'agriculture ne pouvant se moderniser si elle n'est pas étroitement liée à l'industrie agroalimentaire, Benaïssa compte lancer une nouvelle forme de soutien pour ce secteur. Création de 10 000 unités de production animale n Pas moins de 10 000 microunités familiales de production animale seront créées d'ici à la fin de l'année 2008 dans des régions steppiques, montagneuses et oasiennes, a annoncé, hier, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural. Selon le ministre, cette mesure s'inscrit dans le cadre des dispositions prises par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural afin de relancer les activités de développement rural, notamment en matière d'élevage bovin, ovin , équin et avicole tout en précisant que de nouvelles mesures seront prises prochainement en faveur des éleveurs et des petits producteurs particulièrement en milieux steppique, oasien et montagneux pour organiser le métier d'éleveur. Les élevages et les produits animaliers occupent une part importante dans le PIB (près de 50%).