De notre correspondant à Tizi Ouzou Malik Boumati «Tout ce que doit donner Saadane comme consignes à ses joueurs, c'est de jouer contre l'Angola comme ils l'ont fait contre le Mali.» C'est ce que pensent pratiquement tous les supporters de l'équipe nationale de Tizi Ouzou à la veille de la confrontation décisive qui opposera ce soir les Verts au pays organisateur, dans le cadre de la troisième et dernière journée de la phase finale de la Coupe d'Afrique des nations. Après le choc provoqué par le début catastrophique de l'EN lors de son premier match contre le Malawi, l'espoir est vite revenu chez les fans de Hassan Yebda et ses coéquipiers après la belle victoire contre le Mali jeudi dernier. Il faut dire que ce n'est pas la victoire contre le Mali qui a redonné espoir aux inconditionnels des Verts à Tizi Ouzou mais surtout leur manière de l'arracher. C'est le constat fait par toutes les personnes interrogées hier dimanche dans les rues de la ville des Genêts où tout le monde se dit conscient de la difficulté de la mission de l'équipe nationale face au pays hôte mais où l'espoir est plus que jamais de mise sur la possible qualification des poulains de Saadane pour le second tour de cette compétition continentale. «La lourde défaite face au Malawi nous a rendu la tâche difficile, surtout que nous jouons contre l'équipe du pays organisateur et devant son public, mais il est clair que les joueurs de notre équipe nationale sont bien entrés dans la compétition et ils ont toutes les chances de faire un bon match ce lundi», dit l'un de nos interlocuteurs, interrogé dans un café maure du centre-ville, non sans «promettre» une ville morte pour ce soir à l'heure de la rencontre. C'est la même réaction de la part d'une enseignante qui ne s'intéresse au football que depuis quelques mois, soit depuis le lancement de la campagne d'insultes menée contre les Algériens depuis le Nil. Pour elle et sa collègue présente, «L'Algérie a tous les moyens de faire un bon parcours en Coupe d'Afrique, même si le match devant 50 000 supporters de l'équipe adverse n'est pas facile.» «Nous pouvons nous qualifier !» lancera-t-elle avec l'acquiescement de son accompagnatrice qui n'a pu s'empêcher de finir le bref entretien par un enthousiaste «One, two, three, viva l'Algérie».