De notre correspondant à Tizi Ouzou Malik Boumati «Il ne faut surtout pas perdre contre les Egyptiens, quitte à perdre en finale». C'est l'état d'esprit qui prévaut au sein de la population de Tizi Ouzou à la veille du match de demi-finale de la Coupe d'Afrique des nations qui doit opposer demain l'équipe nationale algérienne à la sélection égyptienne que les coéquipiers de Karim Ziani ont écarté héroïquement du Mondial 2010. La campagne d'insultes et de dénigrement menée contre l'Algérie et les Algériens par une pseudo «haute classe» égyptienne, composée de journalistes, d'artistes et de responsables politiques, est toujours dans les mémoires des Algériens, toutes catégories et âge confondus. Les supporters des Fennecs de la wilaya de Tizi Ouzou, même s'ils sont conscients de la difficulté de la tâche, estiment que la bande à Saadane a les moyens techniques, tactiques, physiques et surtout psychologiques de battre à nouveau les hommes à Shehata. «Il est vrai que c'est l'équipe qui a été la plus régulière dans cette Coupe d'Afrique, mais après la prestation magistrale des Verts lors des quarts de finale, l'espoir est permis», affirment beaucoup de jeunes qui disent attendre de plus amples informations sur le transport des supporters vers Benguela, la ville angolaise qui va accueillir ce match, afin de soutenir l'équipe nationale lors de cette rencontre au cachet particulier. Ils sont au moins cinq, vivant dans le même quartier, à vouloir aller en Angola «pour assister à la victoire des Verts, comme on l'a fait à Khartoum». Il est clair que pour les supporters de l'équipe nationale, une nouvelle victoire contre l'Egypte «fera taire les aboyeurs du Nil qui n'arrivent toujours pas à digérer leur élimination du Mondial sud-africain», comme le dit si bien un jeune féru de football du quartier «bâtiment bleu» du centre-ville de Tizi Ouzou, pour qui les Fennecs n'auront qu'à jouer comme ils l'ont fait contre le Mali et la Côte d'Ivoire pour que le sort soit jeté sur les tenants du titre africain.