De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche Alors que la scène politique locale est marquée par une paralysie totale et l'absence du débat contradictoire et pluraliste, le président de AHD 54, Ali Fawzi Rebaïne a donné, dimanche dernier, une lecture très critique la situation politique, sociale et économique que vit l'Algérie, à un moment où les Algériens entament la nouvelle année 2010, en revenant sur l'ensemble des questions posées sur la scène politique, depuis la gestion de la situation sanitaire des citoyens qui vivent sous le spectre de la grippe porcine, dont la prise en charge échappe complètement aux responsables du secteur. Additionné aux résultats de la tripartite et la poursuite des grèves et des conflits sociaux, comme ceux des travailleurs de la SNVI et du complexe d'El Hadjar, ainsi que les mouvement de grève lancés par les syndicat de la santé et ceux de l'éducation, qui laissent, d'après le même responsable, conclure que les décisions prises lors de cette tripartite et les déclarations tambour battant qui ont suivi, n'ont rien réglé et que le pouvoir d'achat des citoyens est toujours au plus bas, car selon lui, il n'y a jamais de négociations sérieuses avec les partenaires sociaux que sont les syndicats autonomes qui sont nullement représentatifs. Devant quelques dizaines de ses partisans, M. Rebaïne s'est déclaré être un opposant au pouvoir et qu'il s'apprête s'ouvrir sur la société civile dans le but de se redéployer en espérant une accession à la direction du pays dans le but de mettre en pratique les vrais changements tels que voulus par le peuple. Pour la circonstance, il a refusé de reconnaître le taux des voix qui lui ont été attribués lors de la présidentielle d'avril 2009. Par la même occasion, il a abordé des dossiers qui concernent la retraite, le dernier scandale de la Sonatrach, la réconciliation nationale, sans s'avancer dans les détails, car, d'après lui, il n'y a pas d'institutions fiables dans notre pays pour prendre en charge de telles affaires de manière transparente. D'autre part, le même responsable s'est attaqué à l'APN et au Sénat, considérant que ce sont des institutions qui n'exercent pas de contrôle sur les décisions qui sont prises, notamment durant la dernière décennie. Interrogé sur le climat politique en Algérie, l'orateur a déclaré que l'impact qu'ont actuellement les partis politiques dans la société est similaire à celui qu'a la presse en général sur l'opinion publique, déplorant le fait que plusieurs titres bénéficient de la manne publicitaire au détriment d'autres. Au sujet du maintien de l'état d'urgence, M. Rebaïne a déclaré que son maintien est illégal du fait que le pouvoir persiste à dire qu'il a réglé la question sécuritaire à travers le pays.