De notre envoyé spécial à Luanda (Angola) Abdelghani Aichoun Hier, lors du dernier match du groupe A, la formation algérienne a failli créer la sensation au stade du 11 Novembre. L'Angola qu'on donnait favori sur le papier a éprouvé toutes les peines du monde pour stopper la machine verte. Les débats ont bien commencé pour les Fennecs qui ont enregistré à cette occasion le retour de leur maître à jouer Mourad Meghni. Seulement, avec le temps, on s'est rendu compte que l'Angola n'était pas entré sur le terrain pour regarder les Algériens jouer. Les coéquipiers de Madjid Bougherra ont forcé le respect et menacé à maintes fois leurs adversaires. Le staff technique a opté pour une défense sûre avec la paire Halliche, Bougherra et Belhadj-Laïfaoui sur les flancs. La titularisation de Matmour en tant que demi de couloir droit et le repli de Yebda ont failli donner à maintes reprises le résultat escompté : Bougherra a manqué lamentablement une grosse occasion de scorer en première période de jeu. L'entrejeu Ziani, soutenu en phase offensive par Mansouri et Yebda ont eu le rayonnement habituel. Cette façon d'évoluer, si elle a donné plus de solidité à la défense et donc de l'assurance derrière, a permis aux visiteurs de jouer sur les côtés. Ainsi, les camarades de Manucho sont restés menaçants en permanence. Avec trois attaquants, Djalma, Manucho et Gilberto, les Palancas Negras se sont rués vers l'attaque. Devant le manque de réussite des locaux, les protégés de Rabah Saadane ont pris confiance en leurs moyens pour jouer d'égal à égal avec leurs vis-à-vis. Action contre action devant une équipe angolaise qualifiée pour les quarts de finale qui a refusé le jeu. Si l'Angola n'a pas eu la partie facile, c'est parce qu'en face il y avait une équipe algérienne où l'on voyait se relayer Ziani, au four et au moulin, Belhadj, Matmour, Yebda, qui en voulaient tant. Devant, Matmour fut suffisamment menaçant pour tenir en respect les défenseurs angolais. Un excellent travail préparatoire fait de belles combinaisons, tantôt sur la droite tantôt à gauche qui a permis de créer, maintes fois, des occasions dangereuses devant les bois gardés par Carlos. Au-delà des constats et des jugements, il devrait y avoir au sein de l'équipe une véritable recomposition des priorités et une nouvelle définition des rôles et des stratégies. Les Algériens se sont montrés combatifs, solidaires et mobiles à souhait, notamment en première période. Toutefois, leur défaut majeur, c'est qu'ils se laissent faire, subissent le jeu et mettent beaucoup de temps à organiser leurs lignes et réagir. Ils doivent une fière chandelle à leur acharnement offensif et à leur chance qui leur ont permis d'avoir, in extremis, les faveurs des quarts de finale. Mais ils doivent réaliser aussi que cela ne marche pas à tous les coups et que les rebondissements de dernière minute sont légion. Rabah Saadane doit se rendre compte que son compartiment défensif a laissé beaucoup de brèches, mal exploitées par l'adversaire du jour, et s'est montré parfois peu rigoureux et peu vigilant. N'était la bonne forme du gardien Chaouchi, l'Algérie aurait laissé des plumes et l'issue finale du match aurait été tout autre. Le point fort des visiteurs demeure sans conteste leur ligne avant avec un Manucho au four et au moulin et un Zuela dans le rôle de catalyseur. Rabah Saadane et les joueurs n'ont pas caché leur satisfaction et leur bonheur de la qualification. Ils n'ont jamais douté non plus de leur qualité devant le pays organisateur et ont défendu leurs chances jusqu'au bout. Ils ont montré une certaine opiniâtreté et une certaine force de caractère qui font plaisir en première période surtout face à cette équipe favorite du tournoi. Pourtant, on avait pensé que cette équipe algérienne était largement apte après son entame râté du tournoi. Les Verts se sont certes rachetés de la déroute face au Malawi. Il ne faudrait par que cette qualification aventureuse nous trompe sur le «produit». Espérons toutefois qu'il s'agira du vrai déclic au prochain tour face à un vrai adversaire, la Côte d'Ivoire. A. A. Mali-Malawi (3-1), les deux équipes éliminées La sélection nationale du Mali a battu son homologue du Malawi (3-1), mi-temps (2-0), lundi à Cabinda, pour le compte de la 3e et dernière journée du 1er tour, groupe A, de la coupe d'Afrique des nations de football (CAN 2010). Les buts de la rencontre ont été marqués par Kanouté (1'), Keita (3'), Bagayoko (85') pour le Mali, alors que Mwafulirwa a inscrit, à la 58', l'unique réalisation de son équipe. Les deux équipes sont éliminées de la CAN 2010.