Après une deuxième sortie positive pour le Nigeria, négative pour le Mozambique, les deux formations joueront leur dernière carte aujourd'hui. L'heure de vérité sonnera cet après-midi pour les deux protagonistes. Le groupe C n'a pas encore livré tous ses secrets à une journée de la fin du premier tour. Hormis l'Egypte qui a assuré sa qualification lors de la seconde sortie. En effet, rien n'est encore joué dans ce groupe qui tient en haleine les férus du ballon rond. Un groupe aussi indécis que spectaculaire. En témoignent les résultats enregistrés par les sélections figurant dans cette poule, notamment le Nigeria avec trois points et le Mozambique avec un seul point, qui se donneront la réplique aujourd'hui. Deux protagonistes dont le parcours lors des deux journées précédentes a frôlé tous les pronostics. Nigerians et Mozambicains ont connu des fortunes diverses lors de leurs deux sorties dans cette CAN. En effet, le Nigeria a effrayé tout un peuple en match d'ouverture. Devant leurs fans, les Supers Eagles ont essuyé une lourde défaite devant des Pharaons amoindris de pas moins de trois de leurs meilleurs éléments. Alors que les Serpents Noirs se sont contentés de faire de la résistance et ont fini par concéder la défaite. Le Nigeria a-t-il épuisé toutes ses armes contre les Ecureuils du Benin ou peut-il encore donner du fil à retordre au Mozambique, aujourd'hui ? Tout dépendra de l'aptitude d'Obi Mickel et ses camarades à se montrer efficaces devant les buts du Mozambique. C'est dire que la maturité tactique, mais aussi mentale, semble faire défaut à la sélection nigeriane qui jouera tout à l'heure sa dernière chance pour la qualification au second tour. Bénin-Egypte à Luanda, l'ultime chance des Ecureuils ? Face aux Pharaons, déjà qualifiés, les joueurs béninois ne peuvent envisager leur match comme ils avaient pris l'habitude de s'exprimer ces derniers temps sur le terrain. Ils devront réussir ce qu'ils n'ont pas réalisé jusque-là. Face à l'Egypte, l'équipe de Michel Dessuyer a besoin de retrouver la solidité défensive qui lui a manqué contra le Nigeria et le Mozambique. Ils doivent aussi savoir que, d'une manière ou d'une autre, ils jouent leur avenir, pas seulement dans cette CAN, mais aussi, et certainement, dans tout ce qui adviendra par la suite. L'équipe béninoise est aujourd'hui amenée à s'exprimer et à penser à certaines choses auxquelles elle n'osait peut-être pas songer auparavant. On ne devient pas, en fait, un «grand» d'Afrique si l'on ne sait pas dépasser ses faiblesses, forcer son destin. On le devient encore moins si l'on ne parvient pas à s'adapter au contexte et si on ne saisit pas les opportunités. L'affiche, l'enjeu, le style des matches, tout invite à penser à l'exploit. La sélection béninoise ne peut avoir aujourd'hui une meilleure motivation, avec, bien entendu, une obligation : positiver l'état d'âme des joueurs. L'adversaire du Benin a effectué un parcours sans faute en assurant deux victoires. Après avoir infligé une lourde défaite aux Nigérians sur un score sans appel de 3 à 1, le représentant du Nil a récidivé face au Mozambicains. C'est dire si les deux Pharaons sont au dessus du lot. Cependant, le compteur des points est favorable aux Ecureuils s'ils arrivent à battre les Egyptiens. Avant-dernier du groupe avec seulement un point, le Bénin devra cravacher dur cet après-midi pour décrocher son billet pour les quarts de finale. Sur le papier, il n'est pas difficile de dire qui du Benin ou de l'Egypte est favori. Sur le terrain, la pression pèsera moins sur les jambes des capés de Shehata. Les Egyptiens ont aussi de solides arguments à faire valoir. N. B.