Photo : APS Par Amel Bouakba L'Algérie veut rattraper le retard en matière de tourisme et combler l'important déficit en termes d'infrastructures hôtelières. Hier, Cherif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, a procédé à la signature de contrats pour la réalisation de 80 nouveaux hôtels à travers le territoire national. La cérémonie s'est déroulée à l'hôtel Aurassi en présence des investisseurs nationaux. Le ministre a souligné que cette opération est la cinquième du genre. Depuis 2008, quatre opérations similaires ont été lancées, ce qui porte le nombre total d'hôtels à 420, selon Rahmani. Il a souligné que les banques vont désormais s'impliquer davantage dans ces investissements, évoquant notamment le CPA, la BDL, appelés à jouer le jeu. Les 80 projets en question sont répartis à travers quatre pôles d'excellence au niveau national, avec 19 projets d'une capacité de 1 424 lits dans le pôle touristique Nord-Est (18 hôtels urbains et 1 balnéaire). Pour ce qui est du pôle Nord-Centre, il est prévu 24 projets (2 854 lits), dont 17 hôtels urbains et six balnéaires. Concernant le pôle d'excellence Nord-Ouest, 22 projets (13 urbains et 9 balnéaires) sont lancés pour une capacité de 1 744 lits. Dans le Grand Sud, 15 projets (7 urbains et 8 sahariens) d'une capacité de 669 lits ont été lancés. La réalisation des 80 projets touristiques permettra de créer 10 077 emplois, en plus des 48 246 générés dans le cadre des quatre autres opérations. Cette initiative s'inscrit dans «une démarche partenariale avec les professionnels et promoteurs du tourisme, fondée sur une confiance partagée et des engagements mutuels du public et du privé», est-il noté. Selon le ministre, les pouvoirs publics s'engagent à accompagner les investisseurs dans divers domaines, notamment la formation des personnels ainsi que l'insertion de leurs établissements dans les circuits touristiques à proposer aux marchés nationaux et internationaux et dans les supports de promotion et de publicité de la destination Algérie. D'autre part, le ministère aura à intervenir dans l'opération de labélisation (nombre d'étoiles pour chaque hôtel). Les investisseurs ayant signé ces contrats disposent d'assiettes foncières et d'apports en autofinancement pour la réalisation de leurs projets. Ces investisseurs s'engagent ainsi à mobiliser les moyens de financement nécessaires à la réalisation de leurs projets dans les délais souscrits, veiller au respect des lois et règlements relatifs aux normes d'urbanisme, d'environnement et de qualité et à s'inscrire dans une dynamique d'amélioration de la qualité de services dans les établissements touristiques et hôteliers.