Didier, votre but contre le Ghana vous a certainement fait le plus grand bien ? Evidemment. C'est vrai qu'on menait au score (2-0), mais on voyait bien que nous étions en danger. Le troisième est venu nous mettre à l'abri de tout retournement de situation. Là, on savait qu'il serait très difficile à notre adversaire de refaire son retard. Après le match nul contre le Burkina Faso, vous redoutiez cette confrontation avec le Ghana ? On prend tous les matches et tous nos adversaires au sérieux. Pour nous, il n'y a pas de petites équipes. Toutes les équipes se valent. On ne craint pas plus le Ghana que le Burkina. Mais, de là à ressentir de la peur, c'est autre chose. Nous savions seulement que nous n'avions pas le droit à l'erreur. On avait grillé notre seul joker. Finalement, les choses se sont mieux passées que vous ne pouviez l'imaginer ? Il ne faut pas se fier au score et croire que tout a été facile. Honnêtement, je pense qu'on a été mieux devant le Burkina que face aux Ghanéens. On a eu affaire à une très belle équipe qui nous a énormément posé de problèmes. Nous, on a eu la chance d'être aidés par nos remplaçants. Leur entrée nous a fait beaucoup de biens. Faé, Demel et Kader nous ont vraiment soulagés. Ils ont été efficaces. Cela montre que tout le monde est important dans cette équipe et que c'est ensemble qu'on pourra accomplir notre mission. Y avait-il une pression sur vous ? Oui, y a une pression. Quand on est une bonne équipe, quand on est soi-disant prétendant au titre, on a forcément une pression que les autres n'ont pas. Je le répète, au niveau de la qualité du jeu, le premier match était de bonne facture que le second. Mais on est obligé de composer avec cette pression. Vous pensez que la Côte d'Ivoire est capable d'aller jusqu'au bout de cette CAN ? Oui, je le pense. Si on ne croyait pas en nous, on ne serait pas là. Vous êtes donc prêts à assumer votre statut de super favori du tournoi ? Cela ne nous fait pas du tout peur. Ce statut, on est obligé de l'assumer. On ne doit plus se cacher. Je peux vous assurer que nous répondrons présents.
Vahid Halilhodzic, coach des Eléphants : «L'Algérie mérite tout le respect» «L'Algérie mérite le respect» et le match sera «très serré», a assuré mardi dernier l'entraîneur de la Côte d'Ivoire Vahid Halilhodzic, qui rencontrera demain les Fennecs en quarts de finale de la CAN 2010 à Cabinda. Il craint particulièrement «leur densité au milieu». «L'Algérie est une équipe qui mérite le respect car je rappelle que c'est elle qui a éliminé l'Egypte en qualification pour le Mondial», a-t-il ajouté. «Ce sera très difficile et très serré. Elle joue de façon bien organisée et regroupée, avec beaucoup de densité au milieu.» Lors de la séance nocturne, le Franco-Bosniaque a pu compter sur tout son effectif. Il a particulièrement insisté sur le marquage individuel et les combinaisons dans les petits périmètres, faisant jouer notamment Drogba, Kalou et Gervinho dans le même groupe, alors que Baky Koné se trouvait dans un autre.