Le pays hôte semble bien parti pour atteindre sa première demi-finale. Après ses trois matches de poule à Luanda, il accueille un Ghana décimé, toujours dans la capitale, avant une probable demi-finale contre la Zambie ou le Nigeria. Après les forfaits de Stephen Appiah, de John Paintsil et la mise à l'écart de Sulley Muntari, le Ghana n'est pas certain d'avoir plusieurs de ses ténors pour la rencontre de ce soir face au pays organisateur. Blessé à la hanche depuis le dernier match de Chelsea en Ligue des champions, Michael Essien, pas totalement rétabli, n'a rejoint la sélection que mercredi dernier. Une arrivée n'ayant pas donné de certitude à Milovan Rajevac qui devra également compter sans Anthony Annan, l'un de ses champions du monde junior blessé au genou. En plus des incertitudes de John Mensah également blessé, Rajevac devra présenter une équipe composée de plusieurs de ses juniors sélectionnés. «On veut gagner cette compétition mais ce sera d'abord très intéressant cette confrontation entre notre très jeune équipe et une solide formation africaine», a déclaré le sélectionneur ghanéen. Malgré ces absences, Assamoah Gyan, l'attaquant rennais, demeure confiant avant la rencontre avec les Palancas Negras. «Anthony et Michael vont nous manquer beaucoup. On le savait et on est prêts.» Et pourtant Gyan a des doutes sur le milieu de terrain. «Avant, notre force était en milieu de terrain. Là, on verra», s'est-il inquiété. Le Ghana a finalement tenu son rang. Mais s'il l'a tenu au niveau du résultat, le jeu développé par les Black Stars contre la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso a laissé à désirer. Le Ghana s'est bien rattrapé après un premier match perdu devant les Ivoiriens, en venant à bout du Burkina Faso sur sa seule occasion transformée par Ayez. Les Blacks Stars ont été bien contrôlés par les Etalons, qui avaient besoin d'un match nul pour éliminer les Ghanéens. Mais que pourra faire cette équipe ghanéenne face à l'Angola en quarts de finale ? Pas grand-chose en l'absence des piliers Essien, Muntari, Stephen Appiah et John Mensah. Si les demi-finalistes de l'édition 2008 et quadruples lauréats de l'épreuve disposent de qualités individuelles indéniables, il leur faudra bien plus de mordant et de talent pour venir à bout des surprenants Angolais. Réponse demain à 17h00. L'Angola a terminé invaincu et premier de son groupe et, du coup, reste dans la capitale pour son quart de finale. C'est la deuxième fois que cette nation passe en quarts, après 2008. Si cette équipe d'Angola a un point faible, c'est bien sa défense, comme on l'a vu contre le Mali. Mais elle possède un tandem de haut niveau : Flavio, auteur de trois buts en deux matches, tous inscrits de la tête, et Manucho, seconde pointe de l'équipe. Sans oublier les très actifs Zuela, Gilberto et Mabinda dans l'entrejeu. Manuel José, le coach de l'Angola, en sait quelque chose. Nous avons ouvert cette parenthèse pour dire simplement que la plus belle compétition d'Afrique ne manquera pas à ses habitudes et offrira à ses férus un spectacle haut en couleur et digne de son rang. Pour emboîter le pas à ce magistral Angola-Mali, nous aurons droit aujourd'hui à une explication au sommet entre deux ténors, l'Angola et le Ghana. Un match qui promet et qui sera franchement difficile à pronostiquer. Chaque équipe dispose de ses atouts et cherchera l'effet de surprise. D'ailleurs, la guerre psychologique a commencé depuis quelques jours quand l'entraîneur du Ghana avait affirmé que son équipe ne trouverait aucune peine à battre les Angolais. Ses propos ont trouvé un écho puisque les Palancas Negras ont juré de leur côté de battre les Black Stars. Cela ne pourrait donc que régaler les supporters des deux sélections nationales et pimenter davantage ce choc entre deux grandes nations de football. N. B.