Un match qui promet, d'autant que l'enjeu est double pour les deux équipes. La première rencontre des quarts de finale de la CAN 2010 est prévue aujourd'hui à partir de 17 heures à Luanda. Elle mettra aux prises l'équipe organisatrice de ce tournoi africain à la redoutable formation du Ghana. Un match qui promet d'autant que l'enjeu est double pour les deux équipes. Pour l'Angola d'abord. Le pays organisateur jouera son va-tout afin de passer aux quarts de finale pour deux raisons: la première est que c'est le pays organisateur et il ne doit pas décevoir son public et la seconde, c'est justement, d'enter dans l'histoire franchissant cette étape des demi-finales. Pour le Ghana, il s'agit de deux objectifs également: le premier est de battre le pays organisateur, ce qui n'est vraiment pas facile à ce stade de la compétition, ensuite de passer aux demi-finales pour prouver que les Black Stars du Ghana sont toujours redoutables. Ce double enjeu permet d'entrevoir une lutte sans merci dans ce match qui s'annonce très passionnant à suivre. Le fils du légendaire Ayew Abedi Pelé, Andre Dede Ayew, auteur de l'unique but qualificatif face au Burkina Faso se doit de récidiver face aux Palencas Negras pour montrer qu'il est le digne successeur de son père. Il est vrai qu'en l'absence de Michael Essien, le Ghana peine à démontrer toutes ses facettes offensives, mais, il faut compter sur ce milieu royal avec le duo Agyemang Badu et Kwadwo Asamoah, d'autant que ce dernier est un spécialiste des dernières passes. Sur les flancs, l'entraîneur Milovan Rajevac, pourrait bien compter sur les côtés avec des joueurs incisifs tels Haminu Draman, André Ayew, Hans Adu Sarpei et Samuel Inkoom. En défense centrale, Lee Addy s'en est bien sorti après la confiance que lui voue le coach de l'équipe. D'ailleurs, il s'entend bien avec Isaac Vorsah. Un duo que les joueurs angolais dont l'insaisissable Manucho ou l'efficace Flavio doivent éviter à tout prix. Stephen Appiah, le capitaine du Ghana, absent de cette CAN pour blessure et regardera donc son équipe jouer, a exhorté les Black Stars à croire en eux pour faire face à l'Angola dans le quart de finale, le dimanche. «Mes compatriotes ont fait preuve de caractère et de détermination pour battre le Burkina Faso et je suis vraiment satisfait de leur réaction après avoir perdu face à la Côte d'Ivoire. Il faut beaucoup de force mentale et ils ont très bien. A partir de là, cela va être difficile parce que chaque match est une finale. Une erreur, et vous êtes dehors. Si mes compatriotes veulent continuer l'aventure, ils doivent croire en eux et se battre jusqu'au bout à chaque match. J'ai foi en l'équipe et je suis impatient de les voir dimanche.» Les successeurs de Stephen Appiah, Michael Essien, John Mensah et Laryea Kingston, ont démontré leurs forces et ils doivent donc le prouver, une fois de plus, face au pays hôte l'Angola. Il est vrai qu'en voyant la détermination, l'endurance et la combativité de ces jeunes Black Stars, nul doute qu'ils vont sûrement vendre leur peau très cher et pourquoi pas arracher ce ticket des demi-finales. Ils ont vraiment les possibilités de le faire. Quant aux Angolais, s'ils ont bien rempli leur premier contrat de passer aux quarts de finale, un petit «bonus» est vraiment incitant à chercher. D'ailleurs, c'est ce qu'affirme le coach des Palencas Negras, le Portugais, Manuel José: «L'important était de se qualifier, c'était notre objectif. A partir d'aujourd'hui, c'est du bonus.» Invaincus depuis le début de la compétition, Gilberto, le coriace et courageux «constructeur» du jeu, est toujours là pour tenter avec ses compatriotes d'aller de l'avant et justifier cette invincibilité face à ces redoutables Black Stars du Ghana. La mission est, certes, difficile, devant cette équipe donné favorite par tous les spécialistes pour le sacre. Ce n'est point une mince affaire, mais les Angolais peuvent bien prétendre battre les Ghanéens, ne serait-ce que pour entrer dans l'histoire et écrire une page de celle-ci pour le football angolais. Pour ce match, Manuel José retrouve ses éléments blessés dont Flavio, le buteur dont l'état de la cuisse gauche tenait en haleine tout le pays. Il aura également l'occasion de rependre Stelvio, suspendu, et son milieu Dede, indisponible pour contracture. D'ailleurs, le coach de l'Angola ne le cache nullement: «Le retour de Flavio sera essentiel. Il nous a manqué contre l'Algérie, tout comme Dede et Stelvio.» Les Palencas Negras ont bien la possibilité de battre cette formation ghanéenne privée de leur meilleure ligne, le milieu de terrain, Muntari pour indiscipline ainsi que les deux stars Appiah et Essien. Ce n'est pas facile de battre ce quatrième mondialiste qualifié, après l'Algérie, la Côte d'Ivoire et le Cameroun, mais en football, rien n'est exact à l'avance, même pas la science...