La presse nationale est unanime à décrier l'arbitre du match Algérie-Egypte, le Béninois Coffi Codjia, principal acteur de la défaite de l'Algérie face à l'Egypte (4-0), en demi-finale de la Coupe d'Afrique des nations (CAN) 2010, jouée jeudi à Benguela en Angola. La presse écrite algérienne dans sa majorité a édité un numéro spécial consacré à cette rencontre, déplorant l'arbitrage et soutenant fermement le onze national en ces moments difficiles. Le quotidien sportif Compétition n'a pas hésité à titrer : «Codjia exécute les Verts», soulignant que cet arbitre «a tout fait pour étouffer l'âme des Guerriers». «A sept sur le terrain, il n'y avait plus rien à faire. L'Egypte a eu sa petite revanche mais, faut-il le souligner, elle l'a fait avec la grande complicité de l'arbitre», a-t-il écrit. De son côté, l'autre quotidien sportif, le Buteur, a mis en exergue, entre autres, «Coffi Codjia, bourreau des Algériens», faisant remarquer que les réserves formulées par certains spécialistes algériens quant à sa désignation pour diriger la rencontre «étaient finalement justifiées». «Les Algériens vont d'ailleurs vérifier à leurs dépens la mauvaise foi de l'arbitre béninois dès la demi-heure du jeu avec un carton jaune dont a écopé gratuitement Halliche», a relevé encore le journal. Par ailleurs, le quotidien sportif arabophone El Heddaf a annoncé en titre : «L'Egypte n'a pas pris sa revanche, l'arbitre a été partial et l'Algérie n'a pas perdu». Tout en notant que «la responsabilité de nos joueurs est grande», il a estimé que «l'arbitre a exagéré en offrant des cadeaux aux Pharaons». Le quotidien la Tribune, quant à lui, a déploré en écrivant : «Coffi Codjia a ravi la vedette aux 22 acteurs qui disputaient un match comme tous les autres. Il a fallu que celui-ci soit arbitré par le Béninois pour que la fête vire au scandale, à l'inacceptable, à l'intolérable et à la triche». Et de titrer : «Bravo les Verts… L'Algérie fière de ses guerriers». Abondant dans ce sens, El Watan a titré : «La tête haute malgré tout». Désigné par la CAF pour officier cette demi-finale algéro-égyptienne explosive, l'arbitre béninois Coffi Codjia a «dominé» en long et en large l'équipe nationale. «Les Algériens [supporters, joueurs et staff technique] ont assisté, médusés, à un vrai carnaval arbitral dont l'acteur principal est le désormais tristement célèbre Coffi Codjia», a rapporté le quotidien. Le journal Liberté a, pour sa part, constaté que «l'arbitre béninois fait gagner l'Egypte contre les Verts», avec une manchette qui résume à elle seule la physionomie du match : «L'Algérie victime d'un complot». Le quotidien a observé que «le referee a officié le duel d'une manière plus que discutable, allant jusqu'à tuer le match. Faisant montre d'un parti pris flagrant, il a été peu regardant envers les Egyptiens, qui ont commis également beaucoup de fautes d'antijeu, et a systématiquement réagi sévèrement contre les Verts». Dans un commentaire intitulé «L'arbitre Codjia 4-Algérie 0 : scandaleux !» le quotidien arabophone Echourouk a déclaré que «personne n'aurait imaginé le scénario de ce match entre l'Algérie et l'Egypte, non pas à cause du score, mais à cause des décisions hasardeuses de l'arbitre Coffi Codjia qui a expulsé trois joueurs de l'équipe des Verts…». Dans le même ordre d'idées, son homologue El Khabar a titré en une : «L'arbitre Coffi Codjia qualifie l'Egypte pour la finale», étayant son affirmation par «l'expulsion de pas moins de trois joueurs algériens : le gardien Chaouchi et les défenseurs Halliche et Belhadj». Le quotidien a notamment souligné que «l'Algérie n'a pu atteindre sa troisième finale dans une Coupe d'Afrique des nations, non pas à cause d'une faiblesse devant l'équipe d'Egypte […] mais à cause d'un joueur exceptionnel du nom de Coffi Codjia». Le titre «L'arbitrage, 7e plaie de l'Afrique» est en une du journal le Temps pour qui «l'EN a été éliminée de la CAN par un arbitrage totalement défaillant». «Avant de quitter la compétition la tête haute, après le match de la 3ème place, les Verts ont désormais les yeux braqués sur la compétition majeure, la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud», a-t-il conclu. N. B.