Evoquer la rythmologie devant un mélomane, c'est obligatoirement donner l'impression qu'on entame un débat sur la musique. Or, cette rythmologie fait partie depuis quelques années, notamment dans les pays développés, voire en avance sur le plan scientifique et plus particulièrement médical, du traitement d'une pathologie, en l'occurrence les maladies cardiaques dans leur ensemble. Cette pathologie est aujourd'hui nettement maîtrisée par les spécialistes. Toutefois, la ryhtmologie cardiaque en reste au stade du balbutiement quoique les spécialistes y accordent beaucoup d'intérêt d'autant plus qu'il y va non seulement de leurs propres connaissances mais également de la vie de leurs patients. La musique a été évoquée et le choix est sans doute illustratif de la nécessité d'étudier le sens des rythmes et surtout leur importance dans une mélodie. Vu sous cet aspect, la comparaison peut être étendue à la mécanique, ce qui est sans doute plus explicite compte tenu de l'impact ou du rôle de l'électricité dans le fonctionnement d'un véhicule. Lequel véhicule, quoique doté d'un moteur, ne pourra jamais partir ou continuer d'avancer si son circuit électrique ne suit pas. Or, il s'avère que, chez l'individu, le cœur repose sur le même fonctionnement ou inversement. C'est cet agencement naturel exceptionnel qui a inspiré tout ce qui a été précédemment cité, mais tout cœur a une fonction mécanique et une autre électrique. Jusque-là, la partie dite mécanique du cœur était entièrement domestiquée par les spécialistes nationaux, ce qui n'a pas empêché toutefois les pouvoirs publics de réfléchir à la formation. Il n'est pas encore question de parler de spécialisation de jeunes médecins qui réussissent quand même beaucoup de choses et plus particulièrement de tenir en état de marche un organe défaillant. Ainsi, le pacemaker, qui est, entre autres, l'un des éléments de la rythmologie cardiaque, ou encore l'intervention permettant de placer ladite prothèse, en est pratiquement au stade routinier dans la majorité des grands hôpitaux. Comme sont devenues ordinaires les étapes qui en constituent sa gestion : suivi, contrôle et modification. Quoi qu'il en soit, il s'agit de la partie d'une pathologie en évolution exponentielle, mais aussi d'une pathologie, est-il besoin de le souligner, prise en charge par l'Etat dans le cadre de la préservation de la santé de ses populations. A. L.