Le 5 Juillet, le 20 Août 55 ou Bouakeul ne font plus recette. Désormais, les supporters n'ont d'yeux que pour les Verts depuis leur qualification pour la CAN et le mondial 2010. Que ce soit à Alger, Oran ou Annaba, les clubs algériens les plus huppés ont une obligation envers leur public : le droit au spectacle… Parfois, la réussite de certaines équipes peut être une bonne piste de réflexion. Là où l'on fait bouger les lignes de jeu autant que les lignes de classement, là où on n'hésite pas à pousser la démonstration jusqu'à la perfection en passant d'une épreuve à l'autre, là où le comportement est entièrement tourné vers le mouvement, l'attaque, cela rapporte, draine les foules, encore faut-il rappeler que l'enjeu ne doit jamais tuer le jeu. Evidemment, ce qui se passe dans certains de nos clubs depuis quelque temps ne passe pas inaperçu. C'est le lot des «grands» dont les triomphes suscitent les superlatifs et les déboires les choux gras et les critiques les plus acerbes, la révolte des supporters. On pourra citer la pléthore de l'effectif où la valeur ne serait pas le critère absolu comme on pourrait noter l'esprit vicié d'une ambiance auquel un technicien s'est vu confronté. Mais ce propos veut plutôt mettre en exergue la propension de nos clubs à se focaliser uniquement sur le résultat, sans nuancer. Propension qui est le propre de tous et que c'est au tour de certains grands clubs de le émontrer aujourd'hui. C'est ainsi que cela commence. Quelques échecs successifs et c'est la débandade avec la fuite en avant comme palliatif, le replâtrage et le désir de faire durer le provisoire comme seul espoir. Comme partout ailleurs, des erreurs ont été certainement commises. Sans doute depuis le temps de la réussite et la facilité. Pour y remédier elle n'a fait, en somme que perpétuer la tradition bien établie dont on a parlé. Parce qu'elle ne pouvait affronter les véritables causes qui sont la peur du supporter, toujours plus vorace, et l'absence de solidarité entre les responsables lorsque l'alternance est exigée. Il est toutefois plus que probable que le CABBA, le NAHD, le MCEE et l'USMB dépasseront cette crise en moins de temps qu'on ne le pense en éteignant la flamme rallumée par les échecs impromptus. Souhaitons que ces équipes puissent empêcher le feu de couver sous la cendre, comme tous nos clubs s'y sont habitués. En attendant, ces équipes, comme d'autres avant elles, et sûrement après, sont en train de payer pour n'avoir pas cru devoir, au temps des vaches grasses, préparer celui des vaches maigres qui ne saurait ne pas arriver. Pour parler de la relation qui devrait unir le foot et le spectacle, on peut aussi donner les exemples de l'histoire, de la passion. On ne se résout pas à évoquer d'aussi jolis mots sans se soucier des moments où l'on ressent cette impression forte et douce de faire partie d'une communauté unie par une foi, un projet. Un constat qui a évidemment valeur de règle absolue, mais qui pousse aussi et surtout à la réflexion… A. H. H. Le Belge Gerets intéressé par le poste de sélectionneur de la Côte d'Ivoire L'entraîneur du club saoudien d'Al Hillal, le Belge Eric Gerets, n'a pas caché son intérêt pour le poste de sélectionneur de la Côte d'Ivoire, à quelques mois du coup d'envoi de la Coupe du monde prévue en Afrique du Sud. «La Côte d'Ivoire c'est une équipe qui a beaucoup de qualités. Je n'ai pas encore reçu d'offre officielle. Il faut voir si le président peut me libérer et je n'ai pas l'impression qu'il va le faire. Jouer une Coupe du monde en Afrique avec une équipe africaine c'est un beau challenge», a déclaré l'ancien entraîneur de l'Olympique Marseille.