Photo : Zoheïr Par Badiaa Amarni Un séminaire et des rencontres d'affaires sur le thème de l'installation de la PME française en Algérie a été organisé hier à l'hôtel Hilton par le réseau «Finances et Conseil Méditerranée» présidé par François-Xavier de Fornel, avec le soutien du Forum des chefs d'entreprise (FCE) et la présence du délégué général de l'Association des banques et établissements financiers (ABEF) et du président de l'ordre national des experts-comptables et commissaires aux comptes. L'objectif de cette rencontre est de développer le réseau en question et l'expertise de ses membres. Des spécialistes juridiques et financiers, des professionnels français et algériens et des chefs d'entreprise ont pris part à cette réunion. Les rencontres d'affaires prévues permettront à quelques PME de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur ayant le projet de se développer en Algérie de bénéficier de ce réseau et de la formation sur l'ensemble des thématiques qui doivent être abordées pour développer au mieux leur activité dans le pays et surtout de rencontrer des partenaires potentiels préalablement identifiés par le réseau grâce à ses partenaires. Le cadre juridique pour développer son activité en Algérie a été soulevé à l'occasion de cette réunion de même que les conditions d'implantation. M. Benkhalfa, délégué général de l'ABEF, a mis en exergue la possibilité de développer des partenariats notamment dans des activités comme la transformation de produits de la pêche, l'automobile et la mécanique, l'électronique et l'informatique, ainsi que la transformation agroalimentaire. Selon lui, il existe «de nombreuses activités économiques à même de créer de la valeur ajoutée sans passer par des investissements lourds, à l'exemple de l'oléiculture et de la conservation de la tomate». Les mesures prises dans le cadre du quinquennat en cours (2010-2014) relatives à la facilitation de l'accès aux financements au profit des PME algériennes ont été évoquées. Il a rappelé que l'objectif est de créer 200 000 PME dans les cinq années à venir. Les résultats positifs des réformes de l'Etat, notamment au niveau des banques, ont été relevés. Il avancera l'exemple des produits crédit-bail, leasing et capital investissement qui ont enregistré une véritable percée l'année dernière, où la croissance des crédits à l'économie a atteint le taux de 17% contre 7% et 8% dans le passé. Les améliorations enregistrées par le système de paiement de masse ont aussi été soulevées par M. Benkhelfa qui a rappelé les délais réduits de traitement par les banques. En 2009, 1 450 agences bancaires ont été rénovées. Selon lui, il existe une couverture bancaire pour 24 000 à 25 000 habitants. Pour sa part, le président de l'association française «Finances et Conseil Méditerranée», M. François-Xavier de Fornel, a signalé qu'il y a en Algérie plusieurs secteurs porteurs : la transformation des produits de la pêche, l'agroalimentaire, la mécanique, etc. Ces opportunités seront transmises aux entreprises de la région PACA dans l'objectif de voir émerger des joint-ventures entre les opérateurs des deux pays. B. A. Crédit documentaire : un corridor spécifique pour alléger la procédure Revenant sur le crédit documentaire, le délégué général de l'ABEF, M. Abderrahmane Benkhelfa, a parlé d'un corridor spécifique qui n'est pas un cadre législatif mais une sorte d'organisation appropriée destinée aux entreprises productrices et créatrices de valeur. C'est une opportunité pour ces entreprises de poursuivre leurs activités et de s'en sortir. Toujours à propos du crédit documentaire, il rappellera qu'«il constitue une garantie pour l'importateur algérien et sonfournisseur puisqu'il comporte les signatures des banques». Ce dispositif vise, rappelle-t-il, à encourager la production nationale et réduire les importations.